Cinq mois après la signature de l’Accord de Washington entre la RDC et le Rwanda, les premiers indicateurs d’évaluation tirent la sonnette d’alarme.
Le Baromètre des Accords de Paix en Afrique révèle une mise en œuvre lente, incomplète et inégale, menaçant les espoirs d’apaisement durable dans la région des Grands Lacs.
Une exécution largement en dessous des attentes
Selon le rapport, la République démocratique du Congo n’a exécuté que 22,1 % des 26 engagements qui lui ont été assignés. La majorité des actions ne sont que partiellement accomplies, portant le taux d’avancement partiel à 35,9 %.
Rwanda : même tendance, même lenteur
Le Rwanda affiche un tableau similaire : 13 engagements partiellement exécutés sur 22, soit 22,7 % d’exécution totale et 38,4 % pour les actions partiellement menées.
Pour les experts, cette symétrie dans les lenteurs démontre que les deux États peinent à traduire leurs engagements politiques en actions concrètes.
La communauté internationale aussi en retard
Loin d’être exemplaire, la communauté internationale n’a accompli qu’une exécution partielle de ses 7 tâches, avec un taux global de 39,2 %.
Un résultat jugé préoccupant, pour un acteur pourtant considéré comme moteur du processus de suivi.
Un accord menacé ?
Le Baromètre met en garde : le retard accumulé dans la mise en œuvre pourrait éroder la confiance entre les parties et fragiliser le processus de pacification.
Les experts appellent à un suivi plus rigoureux, une coordination renforcée et des engagements respectés « au-delà des déclarations politiques ».
« Cet accord historique ne produira des effets concrets que si chaque acteur assume pleinement ses responsabilités », prévient le rapport.
Henry MLND





























































