En 1994, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé de faire du 9 août la Journée internationale des populations autochtones (résolution 49/214), chaque année pendant la Décennie internationale des populations autochtones.
Le thème retenu au niveau international est :« Les jeunes autochtones, agents de changement pour l’autodétermination ».
Cette date marque le jour de la première réunion du Groupe de travail sur les populations autochtones de la Sous-Commission de la promotion et de la protection des droits de l’homme en 1982. Aujourd’hui, la célébration est devenue une date permanente dans le calendrier des Nations Unies.
Plus de 476 millions d’autochtones vivent dans 90 pays du monde, soit 6,2 % de la population mondiale. Les peuples autochtones, c’est à dire les peuples originaires de la région concernée, représentent une immense diversité de cultures, de traditions, de langues et de systèmes de connaissances uniques. Ils entretiennent une relation particulière avec leurs terres et ont des conceptions différentes du développement, fondées sur leurs propres visions du monde et priorités.
Le but de cette journée est de renforcer la coopération internationale pour résoudre les problèmes rencontrés par les populations autochtones dans des domaines tels que les droits de l’homme, l’environnement, le développement, l’éducation et la santé. Le coordonnateur de la Décennie est le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
En avril 2000, la Commission des droits de l’homme a adopté une résolution sur l’établissement de l’Instance permanente sur les questions autochtones qui a été approuvée par le Conseil économique et social le 28 juillet 2000. (E/RES/2000/22). L’Instance permanente devra fournir des conseils sur les questions touchant au développement social et économique, aux droits de l’homme, à l’éducation, à la santé et à l’environnement
Les peuples autochtones représentent à ce jour 476 millions de personnes réparties dans 90 pays. En Afrique centrale, ce sont les Pygmées – peuple de chasseurs-cueilleurs-pecheurs qui occupaient ces lieux avant l’expansion
bantoue, peuple avec lequel ils partagent une origine commune remontant à moins 60 000 ans. C’est à leur petite taille – 1,20m pour les plus petits et 1,50 m pour les plus grands – que les Pygmées doivent leur appellation (du grec ancine TUYuatoç/ pugmaios « haut comme le poing »). Cette petite taille pourrait être due à une adaptation au milieu forestier, ou simplement à la dérive génétique consécutive à leur isolement (nanisme insulaire).
Les Pygmées sont divisés en deux grands ensembles :
Pygmées de l’Est, présents au Rwanda, à l’est de la RDC et en Ouganda: ce groupe comprend les Aka, Sua, Efe (ou Mbuti) et les Batwa ;
Pygmées de l’Ouest, présents au Cameroun, en Centrafrique, au Gabon, au Congo Brazzaville et en RDC : y sont inclus les Bakas, Kola, Bongo, Koya, Aka et Twa.
Ces différents groupes se seraient différenciés voilà environ 20 000 ans, peut- être à la suite de la fragmentation de leur habitat forestier lors du dernier maximum glaciaire qui a entrainé un assèchement du climat africain. IIs partagent cependant des caractéristiques culturelles communes.
De nos jours, souvent victimes d’ostracisation, les 600.000 Pygmées de République démocratique du Congo (RdC) – comme dans les pays voisins – peinent à faire des études ou même à trouver un emploi. Au terme d’une longue lutte, ils ont obtenu le 5 juin 2020, que l’Assemblée nationale enfin adopte une proposition de loi pour la protection et la reconnaissance des peuples autochtones
James Kabwe