Le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra ce vendredi 12 décembre 2025 une séance d’information publique, suivie de consultations à huis clos, consacrée à la situation en République démocratique du Congo (RDC), avec un focus sur les activités de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Cette réunion intervient dans un contexte de tensions persistantes dans la région des Grands Lacs, marquées par des conflits armés, des violations des droits de l’homme et des enjeux sécuritaires complexes.
Après plus de quatre ans à la tête de la mission onusienne en RDC, la Représentante spéciale du Secrétaire général, Bintou Keita, a achevé son mandat le 30 novembre dernier. Son départ marque la fin d’une période intense, durant laquelle elle a supervisé les efforts de paix et de stabilisation dans un pays confronté à des groupes armés, des crises humanitaires et des tensions frontalières. Selon des sources diplomatiques, Mme Keita a plaidé pour une approche intégrée, combinant sécurité, développement et droits de l’homme, mais les progrès restent fragiles face à la résurgence des violences dans l’est de la RDC.
Lors de la séance publique, le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, devrait présenter un exposé basé sur le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU, publié le 1er décembre. Ce document couvre les développements survenus depuis le 19 septembre, incluant les opérations de la MONUSCO, les avancées dans la lutte contre les groupes armés comme le M23, et les défis liés à la protection des civils. Le rapport met en avant les efforts de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR), ainsi que les préoccupations concernant l’implication de pays voisins dans les conflits.
Le président du Comité des sanctions 1533 sur la RDC, l’ambassadeur Michael Imran Kanu de Sierra Leone, présentera quant à lui un exposé sur les travaux du Comité. Créé en 2004 pour sanctionner les acteurs impliqués dans les conflits congolais, ce comité a récemment renforcé ses mesures contre les trafics illicites de ressources naturelles, qui financent les milices.
Conformément à l’article 37 du règlement intérieur provisoire du Conseil de sécurité, les délégations du Burundi, de la RDC et du Rwanda seront invitées à participer à la réunion. Cette disposition permet aux pays directement affectés par la situation d’exprimer leurs vues, favorisant un dialogue ouvert. Le Rwanda, souvent accusé de soutenir des groupes rebelles en RDC, et le Burundi, impliqué dans des tensions régionales, devraient défendre leurs positions respectives. La RDC, quant à elle, pourrait insister sur la nécessité d’une présence renforcée de la MONUSCO et d’une pression internationale accrue sur ses voisins.
HERVÉ KABWATILA






























































