Au Conseil de sécurité des Nations unies, les États-Unis ont haussé le ton ce vendredi 12 2025, accusant explicitement le Rwanda d’être responsable de la déstabilisation de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Dans une déclaration ferme, Washington a désigné le président rwandais Paul Kagame comme ayant participé à la planification et à l’exécution de la guerre dans cette région, exigeant le retrait immédiat des forces rwandaises du territoire congolais et menaçant d’utiliser « tous les outils à sa disposition » pour tenir Kigali responsable.
La représentante américaine auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a pris la parole lors d’une session d’urgence consacrée à la crise sécuritaire en Afrique centrale. Selon des sources diplomatiques présentes, elle a déclaré : « Le Président Kagame a participé à la planification et l’exécution de la guerre dans l’Est de la RDC. » Cette accusation directe marque une escalade dans les tensions entre Washington et Kigali, qui nie depuis des années toute implication dans les conflits armés en RDC, imputant plutôt la responsabilité aux groupes rebelles locaux et à d’autres acteurs régionaux.
Les États-Unis ont pointé du doigt le Rwanda comme le principal instigateur de la déstabilisation, citant des rapports d’intelligence et des témoignages de déplacés congolais. « Nous utiliserons tous les outils à notre disposition pour tenir responsables les auteurs de ces actes », a ajouté Mme Thomas-Greenfield, laissant entendre des mesures potentielles allant de sanctions économiques à des actions diplomatiques ou militaires. Washington exige également le retrait immédiat de toutes les forces rwandaises présentes sur le sol congolais, une demande qui pourrait aggraver les divisions au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), dont le Rwanda est un membre influent.
L’Est de la RDC, riche en minerais stratégiques, est depuis des décennies le théâtre de violences impliquant des groupes armés, des milices locales et des interventions étrangères. Le Rwanda, voisin de la RDC, a été accusé à plusieurs reprises par Kinshasa et des organisations internationales comme Human Rights Watch de soutenir des rebelles tels que le M23, qui contrôle des pans de territoire dans le Nord-Kivu et l’Ituri. Kigali rejette ces allégations, affirmant que ses actions visent uniquement à sécuriser ses frontières contre des menaces transfrontalières.
Cette déclaration américaine intervient alors que la RDC traverse une période de tensions accrues, avec des affrontements récents ayant déplacé des milliers de civils et une crise humanitaire.
La session du Conseil de sécurité se poursuit, avec des discussions sur des résolutions potentielles pour renforcer les sanctions contre les acteurs impliqués dans la crise congolaise.
HERVÉ KABWATILA































































