Le gouverneur de la province du Kongo Centrale, Grace Bilolo, a procédé à la publication de l’édit budgétaire de l’exercice 2026, malgré sa non-recevabilité à l’Assemblée provinciale. Cette mesure exceptionnelle et de forcing est justifiée dans le but de garantir la continuité de l’Etat, après consultations du conseil des ministres, malgré le rejet de l’organe délibérant.
À l’en croire, il est « impérieux de doter la province du Kongo Central d’un budget pour l’exercice 2026, afin d’éviter de paralyser le fonctionnement de l’ensemble des services publics de la province. » peut-on lire dans l’arrêté.
Le budget provincial 2026 est arrêté en équilibre à CDF 888 057 731 538,52. Les dépenses se divisent entre les dépenses courantes et les dépenses en capital, avec une répartition orientée vers les fonctions régaliennes et le développement local. Les dépenses de personnel constituent le poste de fonctionnement important, représentant plus de la moitié des dépenses courantes, à CDF 479 662 377 942,19. Les transferts et interventions de la Province s’élèvent à CDF 160 244 204 050,53. Une part significative est consacrée aux dépenses en capital (investissement), notamment pour la construction, réfection, réhabilitation, et acquisition immobilière, chiffrées à CDF 105 810 276 240,80. Le Programme de Développement Local de 145 Territoires bénéficie de CDF 59 856 380 588,00. Les autres postes de dépenses incluent l’équipement (CDF 44 597 688 820,85), les prestations, les biens et matériels, les frais financiers et la dette publique.
Concernant les recettes, la principale source de financement est la part des recettes à caractère national, qui s’élève à CDF 656 402 387 670,23. Les recettes spécifiques provinciales à mobiliser par l’administration fiscale provinciale sont attendues à CDF 83 306 276 396,79, complétées par les recettes d’intérêts communs à CDF 40 716 764 241,11. Les recettes exceptionnelles sont fixées à CDF 37 541 155 588,84. Les ressources de la Caisse Nationale de Péréquation, estimées à CDF 23 134 661 273, sont destinées à l’investissement pour « corriger le déséquilibre de développement entre les Entités Territoriales Décentralisées. »
Il y a lieu de dire que, cette crise touche actuellement plusieurs provinces dont le Haut-Lomami, un nouveau moyen de pression des députés provinciaux contre les gouverneurs après l’interdiction par le gouvernement national sur instruction du Président de la République de procéder aux motions de censure et pétitions qui paralysent le fonctionnement local créant des crises politiques et institutionnelles pendant cette période de guerre.
JAMES KABWE































































