Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé dans un communiqué de presse rendu public ce vendredi 19 décembre 2025 que la situation à Uvira, dans la province du Sud-Kivu, s’améliore progressivement, avec un retour à la normale pour la population locale. Cependant, les violences se poursuivent dans les territoires voisins de Mwenga et Fizi, entraînant des blessés et des déplacements massifs de civils.
Selon le CICR, les combats récents ont contraint près de 500 000 personnes à se déplacer au Sud-Kivu depuis le 2 décembre 2025, selon les estimations des Nations unies. Cette crise humanitaire affecte principalement les civils, qui fuient les affrontements armés dans la région instable de l’est de la République démocratique du Congo.
Valeria Caccavo, responsable du CICR pour le Sud-Kivu, a souligné l’ampleur des mouvements de population : « Les Nations unies estiment à près de 500 000 le nombre de personnes en mouvement au Sud-Kivu depuis le 2 décembre 2025. Cette situation reflète la volatilité sécuritaire persistante dans la province. »
Du côté médical, le CICR rapporte une augmentation des cas de blessés par armes à feu. Moussa Badji, coordonnateur médical du CICR en République démocratique du Congo, a détaillé les interventions : « Entre le 2 et le 16 décembre 2025, l’Hôpital général de référence de Fizi, soutenu par le CICR, a reçu près de 20 blessés par armes, dont la majorité a été accueillie après les récents combats dans le territoire de Fizi. En parallèle, plus d’une quarantaine d’autres blessés, tous des civils, sont encore hospitalisés à l’Hôpital Général de Référence d’Uvira, portant le nombre de blessés pris en charge à plus de 100 depuis le 2 décembre. »
Le CICR a déploré la découverte d’une quantité importante de munitions non explosées, abandonnées dans les zones où se sont déroulés les affrontements, particulièrement dans les localités de Luvungi et Sange, à Uvira, alors que les populations commencent à regagner leurs domiciles.
« La présence des restes explosifs de guerre, que ce soient des munitions non explosées ou abandonnées, représente un danger important pour les populations. Nous sommes préoccupés par le danger immédiat de ces engins avec le retour progressif de certains déplacés dans leurs villages et maisons », s’est inquiété Marwan Nadim, expert du CICR pour la prévention des risques liés à la contamination par les armes.
Ces chiffres illustrent la pression exercée sur les infrastructures médicales locales, où le CICR joue un rôle important en fournissant un soutien logistique et humanitaire.
HERVÉ KABWATILA































































