À l’occasion de la Journée internationale de la solidarité humaine, les populations du territoire de Kabare ont brisé le silence. Entre manque de nourriture, absence de soins médicaux et conditions d’hygiène précaires, l’urgence est signalée pour des milliers de familles victimes de l’escalade des conflits armés au Sud-Kivu.
Le constat est alarmant. Alors que le monde célébrait la solidarité humaine le vendredi 19 décembre, le territoire de Kabare s’enfonce dans une crise humanitaire sans précédent. Les affrontements récents ont jeté sur les routes des milliers de civils, aujourd’hui dépourvus du strict nécessaire.
Selon les témoignages recueillis sur place, les besoins sont colossaux. L’eau potable, les vivres et les médicaments de base manquent cruellement pour les déplacés ainsi que pour ceux qui tentent de retourner dans leurs foyers.
« La crise actuelle à Kabare a forcé plus de 67 000 personnes à fuir, abandonnant tout derrière elles. Ces familles vivent dans une précarité extrême, sans abri ni nourriture », alerte Innocent Nyakura, un habitant engagé dans la sensibilisation locale.
Pour les leaders communautaires de Kabare, seule une action collective peut éviter une catastrophe sanitaire et humaine. Le plaidoyer se tourne désormais vers les organisations internationales et les autorités provinciales.
Innocent Nyakura plaide pour la fourniture de vivres et de « non-vivres » (kits de cuisine, couvertures) et l’accès à des soins de qualité et à l’eau potable pour prévenir les épidémies.
En cette période de fin d’année particulièrement sombre pour le Sud-Kivu, les habitants de Kabare rappellent qu’en « agissant ensemble », des vies peuvent encore être sauvées. Ils exhortent les personnes de bonne volonté à manifester leur soutien pour alléger les souffrances de ces milliers de déplacés qui passent la nuit à la belle étoile.






























































