Trois jours après le début du retrait des troupes de l’AFC/M23, la ville d’Uvira tente de retrouver son souffle. Si le commerce et le transport routier vers Bukavu reprennent timidement, les voies lacustres et la frontière burundaise restent paralysées.
Selon les témoignages recueillis sur place par Foxtime.cd, l’activité économique a redémarré à plus de la moitié de sa capacité habituelle. Boutiques et magasins ont rouvert leurs portes, et le transport en commun urbain est de nouveau opérationnel.
« Les activités ont repris à environ 60 %. Certaines agences de voyage partent déjà vers Bukavu via Kamanyola. Tout est calme malgré une certaine appréhension qui persiste. On voit passer quelques véhicules aux vitres fumées, mais il n’y a plus de militaires visibles en ville », explique Jérémie Kuhima, un habitant contacté par notre rédaction.
Toutefois, ce retour à la normale est partiel : si le secteur privé s’anime, les services de l’État demeurent pour l’instant inopérants.
Si la route vers le nord se débloque, le sud et l’est restent fermés. La frontière de Kanyinvira, point de passage stratégique vers le Burundi, n’a toujours pas rouvert ses barrières.
La situation est tout aussi critique sur le lac Tanganyika. Depuis l’entrée des troupes de l’AFC/M23 dans la ville, le transport lacustre est totalement interrompu, bloquant de nombreux passagers et commerçants.
« De nombreuses personnes en provenance de Kalemie sont coincées à Uvira, et inversement. A Bujumbura, de nombreux habitants d’Uvira ayant fui les combats attendent le feu vert des autorités pour regagner leurs domiciles. » note notre source
Pour rappel, c’est depuis le mercredi 17 décembre 2025 que le mouvement rebelle a amorcé son retrait de la ville, marquant un tournant après plusieurs jours d’incertitude sécuritaire dans cette partie du Sud-Kivu.






























































