Une diminution notable de la criminalité liée au banditisme urbain a été observée dans le quartier Lubamba, situé dans la commune de Masina à l’est de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), durant la période des festivités de fin d’année. Cette tendance positive est attribuée aux opérations de bouclage conjointes menées par la police et l’armée, selon des sources administratives locales.
Durant les périodes de fêtes, traditionnellement marquées par une recrudescence des vols et autres actes de banditisme urbain, les autorités de Masina ont intensifié leurs efforts pour maintenir l’ordre public. Les opérations baptisées « Ndobo » et « Kanga kanga », qui impliquent des patrouilles mixtes et des bouclages stratégiques des zones sensibles, ont joué un rôle clé dans cette évolution. Ces initiatives, décidées lors de réunions de sécurité communales, visent à prévenir les agressions nocturnes et les cambriolages, souvent exacerbés par l’affluence des célébrations.
Raoul Maswaku, chef du quartier Lubamba, a confirmé cette tendance lors d’une déclaration recueillie vendredi. « À titre de comparaison des tendances de criminalité entre 2024 et 2025 pendant cette période de festivités, il s’observe une baisse sensible de la criminalité liée au banditisme urbain dans notre quartier Lubamba ici à Masina (…) suite à une réponse incluant les opérations +Ndobo+ et +Kanga kanga+ et d’autres mesures prises lors des réunions de sécurité au niveau de la commune », a-t-il affirmé. Selon lui, ces mesures ont permis de dissuader les criminels potentiels et d’assurer une présence dissuasive continue.
Les chiffres préliminaires fournis par les autorités administratives indiquent une réduction d’environ 30 % des incidents signalés par rapport à l’année précédente pour la même période. Cette baisse est particulièrement remarquable dans les zones résidentielles et commerciales du quartier, où les habitants rapportent une sensation de sécurité accrue. Toutefois, les experts en sécurité soulignent que ces résultats pourraient être temporaires et appellent à une pérennisation des efforts, notamment par des investissements dans l’éclairage public et la surveillance communautaire.
Les opérations mixtes, qui combinent les compétences de la police nationale et des forces armées, ont été saluées par la population locale comme un modèle efficace de collaboration interinstitutionnelle. Cependant, des voix critiques pointent du doigt les risques de dérives, tels que des abus de pouvoir lors des contrôles, et insistent sur la nécessité d’un suivi judiciaire rigoureux pour éviter toute impunité.
HERVÉ KABWATILA






























































