Une augmentation significative du prix des oignons en provenance de la ville de Boma, dans la province du Kongo Central, a été observée sur les marchés de la capitale congolaise. Selon les vendeurs interrogés, un filet de 15 kilogrammes de ce légume est passé de 30.000 à 35.000 francs congolais (FC), soit environ 15 dollars américains, représentant une hausse de 16% entre le 24 novembre et le 17 décembre.
Cette flambée des prix touche non seulement les oignons, mais aussi d’autres denrées de grande consommation, comme l’ont rapporté plusieurs commerçants lors d’une ronde effectuée mercredi dans les marchés de Kinshasa. « Un filet d’oignons de 15 kilogrammes, en provenance de la ville de Boma, dans la province du Kongo Central, connaît une hausse de prix, passant de 30.000 à 35.000 FC, soit environ 15 dollars américains (au taux de 2.300 FC pour un dollar), représentant une augmentation de 16% sur les marchés de Kinshasa au cours de la période allant du 24 novembre au 17 décembre », a déclaré Charlène Litoli, vendeuse d’ingrédients au marché Zigida, l’un des principaux centres commerciaux de la ville.
Selon Mme Litoli, cette évolution est attribuable à plusieurs facteurs économiques. « Ce produit, ainsi que d’autres denrées de grande consommation, ont connu une hausse de prix en raison de leur rareté ainsi que de l’augmentation des coûts de transport et aux frais supplémentaires dans les zones de production vers les centres de consommation », a-t-elle justifié. La province du Kongo Central, située dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo, est un important bassin de production agricole, mais les difficultés logistiques, notamment les routes dégradées et les coûts élevés du carburant, pèsent sur l’approvisionnement de Kinshasa, la mégapole de plus de 15 millions d’habitants.
Les autorités locales et les organisations agricoles n’ont pas encore réagi officiellement à cette tendance, mais des experts en économie alimentaire soulignent que de telles hausses pourraient impacter l’inflation et le pouvoir d’achat des ménages congolais, déjà fragilisé par la crise économique persistante. Des enquêtes supplémentaires sont en cours pour évaluer l’ampleur de cette pénurie sur d’autres produits essentiels.
HERVÉ KABWATILA































































