Une vidéo virale d’un membre du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), Kamizelo Sukadi, est au cœur d’un tollé général au sein de l’agora socio-politique.
Dans cette séquence, cet opposant connu sous les pseudonymes « maîtrisable et parole », demande, depuis son lieu de détention, pardon au Chef de l’État, Félix Tshisekedi.
Réagissant à cette vidéo, le secrétaire du PPRD et ancien ministre Ferdinand Kambere a dénoncé l’effondrement de l’État de droit en RDC. Selon lui, la vidéo expose la soumission de Kamizelo à des sévices, le présentant affaibli et humilié.
Pour ce cadre du parti du président honoraire Joseph Kabila, cette scène viole les principes de dignité humaine et contrevient aux engagements internationaux de la République démocratique du Congo.
« Cette séquence montre Mr Parole Kamizelo, membre du PPRD ( opposition), visiblement affaibli par des sévices, lui soumis par ses gardiens pour une humiliation publique : la demande d’un pardon au Chef de l’État. Cette scène est en contradiction frontale avec le cadre constitutionnel et légal congolais ainsi qu’avec les engagements internationaux du pays », a-t-il argué d’emblée.
« En aucun cas, même en état de siège, il ne peut être dérogé aux droits fondamentaux tels que le droit à la vie et à la dignité humaine », a-t-il ajouté.
Alors que l’opposant Kamizelo est incarcéré depuis plus de 3 semaines pour des accusations « d’offense au Chef de l’État et de propagation de faux bruits », Kambere dénonce des textes ambigus qui, dit-il, soulève des interrogations sur la légalité de la détention et la conformité avec le principe de légalité des infractions.
De plus, il a déploré la subordination de la justice à l’exécutif et les conditions de l’arrestation qui frisent l’indépendance du système judiciaire.
« La détention prolongée avant présentation à un magistrat, l’absence d’accès immédiat à un avocat et la sollicitation d’un « pardon » comme monnaie d’échange bafouent les garanties fondamentales du procès équitable », a déclaré Ferdinand Kambere.
A cette même occasion, ce cadre du PPRD a alerté sur l’usage dévoyé de l’appareil répressif par le pouvoir politique qui, selon lui, par peur de la contestation, instrumentalise la loi non pour punir une infraction, mais pour neutraliser un adversaire politique.
« La panique se traduit par l’exigence d’une soumission symbolique (le pardon) avant même toute qualification juridique sérieuse », a-t-il expliqué.
Face à cette situation, le PPRD exige la libération immédiate de Kamizelo et appelle à une enquête indépendante sur les conditions de sa détention.
Peu avant son interpellation, Kamizelo avait été suspendu par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) pour ses prises de position contre contre la gouvernance du régime en place.
Mont Carmel NDEO































































