Lors d’une interview accordée à madame Christine Baginama cheffe de bureau d’intervention pour la protection des enfants à la division provinciale des affaires sociales, le mardi 10 octobre 2023, a fait savoir que près de 6.000 enfants vulnérables ont été répertoriés dans l’ensemble de la province de la Tshopo, dans la partie nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).
« La division provinciale des affaires sociales pour la Tshopo, accompagne les enfants en synergie avec la police nationale congolaise (PNC) et le tribunal pour enfants. Avec cette synergie, les enfants se présentent d’abord à la PNC puis le tribunal pour enfants qui l’oriente à la division provinciale des affaires sociales, en cas de placement. S’il n’y en a pas, l’enfant peut être réunifié même au niveau de la PNC, soit au niveau du tribunal pour enfants. Parce que nous avons des assistants sociaux qu y sont affectés », a expliqué Christine Baginama, cheffe de bureau d’intervention sociale pour la protection des enfants à la division provinciale des affaires sociales.
Et d’ajouter :
« Si le besoin en placement se présente, c’est la division qui s’en charge. De façon transitoire, l’enfant sera placé dans une famille d’accueil ou dans une structure appropriée, en attendant l’aboutissement des enquêtes pour une éventuelle prise en charge. 5.557 enfants vulnérables sont répertoriés dans l’ensemble de la province de la Tshopo. Ces enfants sont repartis de la manière suivante : 3.685 parmi lesquels les enfants affectés, infectés, les enfants en conflits avec la loi, les assujettis au pire forme de travail, 11 sont hébergés dans des familles d’accueil, 1.026 enfants vulnérables bénéficient de l’éducation non formelle, 10 enfants sont réunifiés, 7 enfants sont issus des parents souffrants des maladies mentales, 791 enfants souffrent de l’épilepsie, trois enfants sont sortis de groupes armés et 24 sont accusés de la sorcellerie. » A estimé Mme Baginama
D’après Mme Christine Baginama, la vulnérabilité de ces enfants est due notamment aux décès, divorces, difficultés agissantes dans des familles.
«Nous avons des sérieux problèmes pour la prise en charge de ces enfants. La division n’a pas de structures d’accueil. A la place, nous recourons aux structures privées que l’Etat devrait plutôt leur venir en aide. Les enfants nous arrivent sans habits, sans nourriture. Une fois pris en charge, ils nous donnent des informations sur leurs familles que nous remontons et aboutit à la découverte de leurs familles », a encore ajouté la cheffe de bureau d’intervention sociale, avant de plaider pour la subvention des gouvernements provincial et national, pour que ces enfants soient pris en charge convenablement.
Il faut noter que, la situation à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) est préoccupante bien que la communauté internationale ait essayé d’intervenir, le recrutement d’enfants pour le conflit armé du pays est toujours permanent.
Hervé Kabwatila