Après avoir éclairé l’opinion sur la polémique autour de la femme avec laquelle il s’est affiché lors du dépôt de sa candidature à la CENI, le candidat président de la République Théodore Ngoy Ilunga Wa Nsenga a également officiellement saisi le président de la CENI Dénis Kadima pour exiger des excuses sur la publication de la photo trafiquée prise dans son bureau, qui porte atteinte, injustement à sa réputation et pousse les gens à commettre des faits de harcèlement prévus et punis par les dispositions des articles 359 et 360 du Code du numérique.
Dans sa lettre, le pasteur a rappelé à Denis Kadima le fondement ayant fait l’objet de son choix à la tête de la CENI notamment des critères de compétence, intégrité morale, probité et honnêteté intellectuelle, pour diriger une institution d’appui à la démocratie, qui est un organisme de droit public, appelé à être neutre, indépendante, impartiale, tout comme ses membres, conformément au serment prêté, par ces derniers, devant la Cour constitutionnelle.
« Comment expliquer lors du dépôt de sa candidature, après échange avec lui, une photo prise à cinq est devenue à deux, pour faire croire à l’existence d’une première Dame imaginaire ? »
Et d’ajouter :
«Après le dépôt de ma candidature, vous m’avez reçu dans votre bureau, pour un échange, à l’issue duquel vous m’avez proposé une prise de photo, avec vous, à deux. Puis, vous avez demandé que le frère qui m’accompagnait, et sa fille, nous rejoignent pour une photo à cinq, avec Madame le Rapporteur de la CENI. Vous avez prié le frère de quitter votre droite, où il se trouvait à côté de sa fille, pour se placer à coté de Madame le Rapporteur, pour réaliser «l’équilibre », selon vous. Seul votre photographe a été autorisé à prendre des photos, dans votre bureau. Curieusement, cette photo à cinq est devenue une photo à deux et publiée, ainsi trafiquée, pour faire croire à une première Dame imaginaire. »
Et de poursuivre :
«Cette publication, d’une photo trafiquée, l’a été par vous, à travers le photographe attaché à votre bureau, sans ma permission, ni celle des personnes qui m’ont accompagné, en particulier, la respectable Dame, présentée, faussement, comme mon épouse, et la première Dame. Par un fléau de critiques désobligeantes, qui ont réalisé tous les éléments constitutifs des faits infractionnels prévus et punis, notamment, par les dispositions des articles 359 et 360. À la lumière de celles de l’article 308, alinéa 2, de I ’Ordonnance-loi n° 23/010 du 13 mars 2023 portant Code du numérique, Ordonnance-loi publié au Journal Officiel de la République Démocratique du Congo du 1l avril 2023. »
Et de conclure :
«Vous avez offensé une citoyenne congolaise, ses parents et le Candidat Président de la République, qui ont cru en votre impartialité, en votre loyauté et en votre serment, prëté devant la Cour constitutionnelle. Malheureusement, en ne respectant pas la simple règle de neutralité, vous avez contribué å la destruction de la Nation par le non-respect de règles. En effet, la justice consiste à respecter les règles établies ou convenues. Ne pensez-vous pas qu’il serait indiqué, de votre part, de présenter des excuses à la Dame, qui fait l’objet de harcèlement sur l’espace numérique, par votre fait, et au Candidat Président de la République que je suis, pour nous assurer que vous n’êtes pas l’auteur intellectuel des faits délictueux sus-vantés et que, par ailleurs, comme vous me l’avez promis, la main sur le cœur, vous proclamerez courageusement Théodore NGOY ILUNGA WA NSENGA, Président de la République Démocratique du Congo, quand il va gagner l’élection présidentielle de décembre 2023 ? »
James Kabwe