Le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula et entre la cheffe de la mission onusienne Bintou Keita, ont procédé ce mardi 21 novembre 2023 à la signature des accords de désengagement de la Monusco en République Démocratique du Congo
En effet, cette cérémonie marque la fin de cette collaboration sécuritaire qui date de plus de deux décennies qui a prouvé ses limites dans un contexte de guerre permanent sans que l’Est de la RDC ne retrouve la paix tant désiré.
A noter que, le 20 septembre dernier, à la tribune solennelle de l’ONU, le président Tshisekedi avait insisté sur sa volonté de voir un retrait « accéléré » des 15 000 Casques bleus de son pays à partir de la fin de 2023, soit un an plus tôt que prévu. Il a ensuite instruit son gouvernement d’entamer des discussions avec l’ONU
Souhait formulé dans son discours prononcé le mardi 14 novembre 2023 sur l’état de la nation, devant les deux chambres du parlement réunies en congrès au palais du peuple, le Président de la République Felix Antoine Tshisekedi avait réitéré l’engagement du gouvernement de son pays, sur le retrait échelonné, responsable et durable de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) en sigle.
Pour le Chef de l’Etat, «il est temps pour le Congo de prendre pleinement son destin entre ses mains et de devenir le principal acteur de sa propre sécurité et de sa propre stabilité. »
De rappeler qu’après avoir « pris acte » officiellement des requêtes de Kinshasa après la pression de la population, c’est le 16 octobre que le Conseil de sécurité avait accepté de considérer « d’un commun accord » le retrait graduel mais accéléré de sa force onusienne déployée en RDC. Si les discussions devraient prendre un certain temps et le retrait s’avérer « progressif et ordonné », l’ambassadeur de la RDC au conseil de sécurité avait tout de même considéré que cette prédisposition devrait permettre de réduire les tensions entre la population locale et la Monusco.
James Kabwe