Le président américain Donald Trump doit prononcer une allocution solennelle ce jeudi 04 décembre 2025 sur les accords de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, visant à mettre un terme définitif à plus de trois décennies de conflit meurtrier dans la région des Grands Lacs. Cet événement, organisé à Washington, marque une étape importante dans les efforts diplomatiques pour stabiliser l’Afrique centrale, selon le programme officiel de l’ambassade congolaise aux États-Unis.
L’allocution du président Trump est programmée à 12h00 heure locale de Washington (18h00 à Kinshasa et 17h00 GMT). Elle sera précédée d’une rencontre bilatérale entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue américain, puis d’une réunion tripartite impliquant les dirigeants de la RDC, des États-Unis et du Rwanda. Ces échanges visent à renforcer la coopération internationale et à garantir la mise en œuvre des accords.
La signature officielle de l’accord de paix de Washington entre la RDC et le Rwanda est attendue autour de 17h00 GMT, à l’Institut américain pour la paix (USIP), un think tank indépendant basé à Washington. Cet accord, négocié sous l’égide des États-Unis, aborde des questions clés telles que la démilitarisation des frontières, le rapatriement des réfugiés et la lutte contre les groupes armés actifs dans l’est de la RDC, responsables de milliers de morts et de déplacements forcés depuis les années 1990.
Le conflit entre la RDC et le Rwanda, alimenté par les séquelles du génocide rwandais de 1994 et les guerres régionales qui ont suivi, a causé des pertes humaines estimées à plusieurs millions de personnes. Les tensions persistent autour du soutien présumé du Rwanda aux rebelles du M23 en RDC, ainsi que des différends territoriaux et économiques. L’accord de paix, décrit comme « historique » par des sources diplomatiques, pourrait ouvrir la voie à une normalisation des relations bilatérales et à une plus grande stabilité régionale.
Selon un communiqué de l’ambassade congolaise, le président Tshisekedi a souligné l’importance de cet accord pour « la paix durable et le développement économique de nos peuples ». De son côté, le Rwanda, représenté par son président Paul Kagame, a exprimé sa volonté de coopérer pleinement, tout en insistant sur la nécessité d’une démilitarisation mutuelle.
Les Nations unies et l’Union africaine ont salué ces négociations, voyant dans cet accord une opportunité pour renforcer la paix en Afrique centrale. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré dans un communiqué préalable : « Cet accord représente un pas décisif vers la résolution d’un conflit qui a trop longtemps déchiré la région. »
À Washington, l’USIP, hôte de la signature, a indiqué que l’événement sera suivi d’une conférence de presse conjointe des trois dirigeants. Les observateurs notent que l’implication personnelle de Donald Trump, connu pour son approche directe en diplomatie, pourrait donner un élan supplémentaire aux efforts de paix, bien que des critiques soulignent les défis de mise en œuvre sur le terrain.
Si l’accord est signé comme prévu, il pourrait inclure des mécanismes de surveillance internationale, y compris des troupes de maintien de la paix de l’ONU.Cependant, des analystes avertissent que des obstacles subsistent, notamment la méfiance persistante entre Kinshasa et Kigali, ainsi que l’influence des acteurs économiques intéressés par les ressources minérales de la région.
Cet événement diplomatique intervient alors que les États-Unis cherchent à renforcer leur présence en Afrique, avec des initiatives comme l’Africa Growth and Opportunity Act. Pour la RDC, il s’agit d’une opportunité de tourner la page sur des décennies d’instabilité et de se concentrer sur le développement.
HERVÉ KABWATILA































































