Le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le général Sylvain Ekenge a fait le point sur l’appel à la reddition et au désarmement des rebelles Hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) lancé à la suite de l’adoption de l’ordre opérationnel le 1er octobre 2025 par le Comité conjoint de supervision de l’accord de Washington, signé entre la RDC et le Rwanda sous l’égide des États-Unis.
Lors d’une interview accordée à un média allemand, le général Ekenge a précisé d’entrée que le groupe armé FDLR, constitué d’instigateurs du génocide au Rwanda, a répondu « positivement » à l’appel de l’armée congolaise.
Cependant, le porte-parole des FARDC affirme que, malgré leur volonté de se rendre à la base de la Mission onusienne, les FDLR ont été empêchés de le faire par l’armée rwandaise (RDF) et les rebelles de l’AFC-M23 qui contrôlent la zone.
« Ce sont les autres qui les empêchent de se rendre », a-t-il laconiquement indiqué, tout en précisant que les FDLR ont établi leur QG à Rutshuru, pourtant sous occupation du tandem M23-RDF.
« Aujourd’hui, il faudrait aussi qu’on se pose la question de savoir où sont les FDLR ? Ils se trouvent dans la partie occupée aujourd’hui par le Rwanda et l’AFC-M23, plus particulièrement dans le territoire de Rutshuru. Et ils veulent se rendre, mais on les en empêche », a ajouté Sylvain Ekenge.
Le porte-parole de l’armée congolaise s’est également interrogé sur le mobile du Rwanda et de son bras séculier en empêchant les combattants FDLR de se rendre, malgré l’adoption du plan opérationnel visant à neutraliser ce mouvement armé.
« Je pense que si on veut la paix, il faudrait que nous puissions travailler ensemble pour mettre une fois pour toutes fin à ce phénomène FDLR. Nous devons conjuguer nos efforts », a-t-il déclaré.
Du côté de l’armée congolaise, le général Sylvain Ekenge évoque une série de campagnes de sensibilisation visant à encourager les FDLR à déposer les armes pour faciliter leur rapatriement vers leur pays d’origine, le Rwanda.
« Nous faisons notre part, nous avons sensibilisé les FDLR, nous continuons à les sensibiliser et je leur demande vraiment de déposer les armes et de se rendre. Il faudrait que les autres nous facilitent la tâche », a martelé le porte-parole de l’armée de la RDC.
L’appel à la reddition des FDLR, salué par le gouvernement américain, parrain de l’accord de paix, avait également pour but d’encourager les rebelles rwandais à jouer un « rôle constructif » dans le processus de paix en cours, en se rendant pacifiquement et sans effusion de sang.
Mont Carmel NDEO
































































