L’obtention du nouveau passeport congolais est un véritabe chemin de la croix autant pour les nouveaux requérants qui ont souscrit auprès de Demarlog, nouveau partenaire allemand choisi par le gouvernement congolais pour la production des passeports, que pour les anciens requérants l’ayant fait auprès de Locosem, la firme belge qui produisait jusqu’au 04 juin 2025, l’ancien passeport congolais.
Alors que c’est un droit fondamental garanti par la constitution, régi par le Décret n° 09/10 du 30 mars 2009, qui fixe les conditions, la procédure, les délais et les tarifs applicables, tout en affirmant le rôle de l’État dans la délivrance de ce titre, la réalité sur terrain laisse a désiré, les anciens requérants sont totalement à l’abandon.
Malgré les multiples revendications et sit-in des anciens requérants, devant la commission du ministère des affaires étrangères en charge des litiges, aucune réponse rassurante, même le secrétaire général est incapable de trouver la solution. La population ne sait plus à quel saint se vouer et pourtant l’argent payé à la banque est non remboursable.
Face aux promesses non tenues de la Ministre d’Etat en charge des affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba wagner, qui dans différents communiqués et sorties médiatiques tente de rassurer l’opinion de la prise en charge des anciens dossiers, des doutes persistent si l’affaire sera réellement prise en charge. L’on se demande si l’état congolais a escroqué ses propres fils du pays.
D’autre part, les nouveaux requérants aussi sont dans l’impasse face au mécanisme mis en place par Dermalog qui traiterait actuellement que 400 dossiers par jour, contre 3.000 auparavant sous Locosem avec des sérieuses difficultés d’obtention du numéro d’impôt exigé dans le remplissage du formulaire en ligne ainsi que le temps pris à la banque pour le paiement des frais.
A ce sujet d’ailleurs, le banc syndical du secrétariat général aux Affaires étrangères avait écrit, le 04 juin dernier, à la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Wagner Kayikuamba, pour lui exprimer son indignation face à ce qu’il a qualifié de « projet mal préparé et inadapté » à exécuter par Dermalog.
Il faut signaler que ce dysfonctionnement compromet beaucoup de projets de voyage urgents et aggrave la frustration des citoyens. Ce qui discrédite le régime. Le passeport congolais est en voie d’extinction pour le citoyen ordinaire.
JAMES KABWE