Les délégations du gouvernement de la République démocratique du Congo et du mouvement politico-militaire AFC-M23 ont entamé la énième phase des négociations pour une désescalade dans l’est du pays, plus d’un mois après la signature de la déclaration de Principes.
Au cours d’une conférence de presse animée à cette occasion, le porte-parole du ministère Qatari des Affaires étrangères Majed Al-Ansari a laissé entendre que ces discussions sont axées sur la mise en œuvre du mécanisme du cessez-le-feu ainsi que sur la libération des prisonniers détenus de deux côtés.
« Nous avons reçu ici à Doha les deux parties, la République démocratique du Congo et le M23 pour discuter de la mise en œuvre de l’accord de principe qui a été signé à Doha… Les discussions en cours portent sur un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, ainsi que sur l’échange de prisonniers et de détenus », a souligné le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères.
C’est depuis le 19 juillet 2025 que le gouvernement de la RDC et l’Alliance Fleuve Congo (AFC)/Mouvement du 23 Mars (M23) sous la médiation du gouvernement du Qatar, ont signé cette déclaration de principes marquant un engagement mutuel vers un cessez-le-feu permanent et l’arrêt de la propagande haineuse, ouvrant la voie à des négociations formelles pour un accord de paix global.
Cependant, malgré l’engagement de deux parties à mettre fin à toutes les hostilités et à ne pas tenter de conquérir de nouvelles positions par la force, les affrontements ont repris sur toutes les lignes de front tandis que plusieurs agglomérations ont été conquises par les rebelles soutenus par le Rwanda.
En juillet, l’AFC-M23 avait transmis au gouvernement une liste d’au moins 700 personnes qui seraient détenus à Kinshasa. Parmi ces détenus, figurent Erick Nkuba et Ruttens Baseane Nangaa, respectivement conseiller stratégique et oncle paternel de Corneille Nangaa, le coordonnateur de l’AFC-M23. Ces derniers sont détenus à la prison militaire de Ndolo, sur les 26 membres de ce mouvement, dont la Haute cour militaire a confirmé, en décembre 2024, la peine de mort que la cour militaire avait prononcée quatre mois plus tôt.
Mont Carmel NDEO