A la demande des Etats Unis d’Amérique, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies s’est réuni d’urgence pour examiner l’évolution de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC marquée par des exactions commises contre les civils par les rebelles de l’AFC-M23, soutenus par les forces défense du Rwanda.
Lors de ce briefing, la France a fermement condamné l’offensive du M23 tout en appelant à la cessation immédiate et inconditionnelle des hostilités.
Dans son intervention, le diplomate français a insisté sur l’urgence de prioriser la conclusion d’un accord de cessez-le-feu effectif, inconditionnel et immédiat ainsi que d’un retour au dialogue avec l’appui des médiations régionales.
« La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC doivent être respectées. Les forces rwandaises doivent se retirer sans délai du territoire congolais, comme l’ont déjà déclaré le Secrétaire général des Nations Unies et les membres de ce Conseil », a déclaré le représentant de la France à l’ONU au cours de cette séance.
« Il n’y a pas d’issue militaire au conflit dans l’est de la RDC », a-t-il martelé.
De son côté, la Chine a souligné que les résolutions du Conseil de sécurité devraient appuyer les processus régionaux afin de créer des synergies avec les efforts de médiation à l’échelle régionale.
« Toutes les parties concernées doivent faire montre de bonne foi face aux initiatives de paix régionales, elles doivent s’engager à régler leurs différends par le biais de la diplomatie et du dialogue », a fait savoir le représentant chinois.
Il a soutenu que son pays encourage des solutions africaines face aux problèmes africains.
Par ailleurs, le Royaume-Uni a rappelé qu’aucun État membre ne doit faire obstacle à la résolution condamnant fermement l’offensive rwandaise.
« Les violations auxquelles nous avons assisté ces dernières semaines dans l’est de la RDC sont absolument inacceptables. Cette résolution, aujourd’hui, envoie un message clair : ces violations doivent cesser. Toutes les parties doivent s’engager sur la voie du processus politique dirigé par l’Afrique. Aucun État membre ne doit faire obstacle à cette résolution », a martelé le représentant de Londres.
Cette séance s’est tenue dans un contexte de crise persistante marquée par le massacre de plus de 400 civils dans les zones contrôlées par le tandem M23-RDF.
Mont Carmel NDEO