Dans un contexte sécuritaire délétère, les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont de nouveau alerté sur une escalade des violences perpétrées par la coalition rebelle AFC-M23.
En effet, les nouvelles attaques au Nord-Kivu et au Sud-Kivu soulignent une situation précaire qui menace de plonger la région dans un chaos.
Le 11 août, la position de la Force Navale de Musenda, située au bord du lac Édouard dans le territoire de Lubero, a été prise d’assaut. Ce n’est là qu’un exemple parmi d’autres, car le 12 août, des forces loyalistes ont subi les attaques d’assaillants à Mulamba, dans le territoire de Walungu.
Les jours suivants, indique le général Major Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée congolaise, la violence s’est étendue à Lwindi et Muhuzi, ainsi qu’à plusieurs localités du territoire de Walungu.
Face à ce tableau sécuritaire sombre, les forces armées congolaises dénoncent ces attaques comme une violation délibérée des accords de paix de Washington et de la déclaration de Doha. Elles estiment que ces actions visent à saper les efforts déployés pour instaurer une paix durable dans l’Est de la RDC.
L’armée loyaliste a appelé les médiateurs américains et qataris à agir face à ces violations répétées du cessez-le-feu dont les conséquences sont dévastatrices, entraînant des pertes humaines tragiques et des déplacements massifs de populations civiles.
Dans ce climat d’insécurité, les FARDC se voient contraintes de réagir.
« Désormais, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo sont obligées de prendre des mesures qui s’imposent pour répondre à toutes ces provocations mettant en péril la vie des paisibles populations civiles », a martelé le porte-parole de l’armée.
Cette position intervient après plusieurs mises en garde et dénonciations de l’armée congolaise, qui malgré sa décision de suspendre ses offensives, a été ciblée par les offensives des rebelles sur les différentes lignes de front.
Mont Carmel NDEO