Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a annoncé ce mardi 25 mars 2025 que près de 70 000 personnes, dont de nombreuses femmes, enfants et personnes âgées, ont fui les violences en République Démocratique du Congo (RDC) pour se réfugier au Burundi depuis janvier. Cette situation critique souligne l’urgence d’une aide humanitaire renforcée face à la montée de la faim et de l’insécurité alimentaire dans la région. Le PAM appelle à une mobilisation internationale pour répondre à cette crise humanitaire croissante.
La République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée à des violences persistantes qui poussent des milliers de personnes à fuir leur foyer. Les réfugiés, principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées, cherchent refuge au Burundi, un pays déjà vulnérable face à des défis humanitaires.
La montée de la faim et de l’insécurité alimentaire dans la région est alarmante.Le PAM souligne que ces réfugiés sont particulièrement exposés à des conditions de vie précaires, aggravées par le manque d’accès à la nourriture et aux soins de santé.
Le PAM appelle à une mobilisation internationale pour fournir une aide humanitaire immédiate.
Des fonds et des ressources sont nécessaires pour soutenir les opérations d’assistance alimentaire et répondre aux besoins urgents des réfugiés.
« Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a rapidement mobilisé une aide supplémentaire au Burundi pour faire face à l’afflux de famille fuyant le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette augmentation soudaine du nombre de réfugiés ayant besoin d’aide exerce une pression considérable sur les programmes d’assistance alimentaire du PAM au Burundi. » a déclaré Dragica Pajevic, directrice adjointe du PAM pour l’Afrique de l’Est, actuellement sur le terrain pour soutenir les opérations au Burundi.
Et d’ajouter :
« Depuis janvier 2025, près de 70 000 personnes – principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées ont fui les combats en RDC pour rejoindre le Burundi. La majorité d’entre elles ont traversé des rivières dangereuses et parcouru de longues distances pour trouver refuge. Chaque jour, de nouveaux arrivants s’ajoutent à ce qui est déjà le plus grand afflux de réfugiés qu’ait connu le Burundi depuis des décennies. Les mouvements transfrontaliers vers les pays voisins de la RDC – notamment le Rwanda, l’Ouganda et la Tanzanie – s’intensifient à mesure que le conflit s’aggrave dans l’est du pays, menaçant d’aggraver la faim dans toute la région. Chaque jour, de nouveaux réfugiés arrivent – certains portant des sacs et des paquets rassemblés à la hâte, d’autres n’ayant que les vêtements qu’ils portent. En quelques semaines, le nombre de réfugiés a doublé.Bien que nous soyons reconnaissants pour les financements reçus jusqu’à présent, cela reste insuffisant. Nos ressources sont à bout, nous contraignant à adapter nos opérations et à réduire les rations pour atteindre le plus grand nombre possible. » A-t-elle dit
Et de poursuivre :
« Sur les 70 000 personnes ayant trouvé refuge au Burundi après avoir fui la RDC ces dernières semaines, 60 000 ont été enregistrées pour recevoir une aide alimentaire. En l’espace de quelques semaines, le nombre total de réfugiés soutenus par le PAM a ainsi doublé, atteignant 120 000. Le PAM fournit des repas chauds aux nouveaux réfugiés congolais,hébergés dans des camps de transit temporaires, des écoles, des églises et des stades. Pendant ce temps, les réfugiés déjà présents reçoivent une aide alimentaire, sous forme de nourriture et d’argent. Toutefois, pour faire face à la pénurie de ressources, le PAM a dûréduire en mars les rations des réfugiés existants, passant de 75 % à 50%. Peut-on lire dans ce document publié en ce jour dont une copie consultée par la rédaction de FOXTIME.CD
La situation au Burundi nécessite une attention urgente de la communauté internationale pour éviter une détérioration supplémentaire des conditions de vie des réfugiés et des populations locales. Le PAM continue de travailler sur le terrain pour évaluer les besoins et mettre en place des programmes d’assistance adaptés.
HERVÉ KABWATILA