Lors de son intervention à la 80e Assemblée générale des Nations Unies (ONU), le président français Emmanuel Macron a fermement rappelé la nécessité de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo (RDC), pays confronté à des tensions régionales persistantes depuis plus de trois décennies.
Dans un discours prononcé mercredi 24 septembre 2025 devant les représentants des 193 États membres de l’ONU, Emmanuel Macron a mis en exergue la situation humanitaire critique dans l’est de la RDC, particulièrement dans la région du Kivu. « La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC doivent être respectées. Il faut rendre espoir à la population du Kivu et aux centaines de milliers de personnes qui ont été déplacées », a déclaré le chef de l’État français, soulignant l’urgence d’une réponse internationale coordonnée.
Les Nations Unies estiment que plus de 7 millions de personnes sont déplacées internes dans le pays, avec une aggravation de la crise humanitaire due aux violences et à l’insécurité alimentaire.
La position de la France s’inscrit dans une tradition diplomatique européenne de soutien à la stabilité en Afrique centrale. Paris, qui entretient des liens historiques avec la RDC via des accords de coopération, a multiplié ces dernières années les appels à une résolution pacifique du conflit. Lors de la même session de l’ONU, d’autres leaders mondiaux, dont le secrétaire général de l’ONU António Guterres, ont évoqué les défis sécuritaires en Afrique, appelant à un renforcement des mécanismes de paix régionaux sous l’égide de l’Union africaine et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Cet appel de Macron survient alors que l’ONU prépare un nouveau rapport sur la situation en RDC, attendu pour fin 2025, qui pourrait influencer les sanctions internationales et les efforts de médiation. En attendant, les organisations humanitaires comme le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) appellent à une mobilisation accrue pour venir en aide aux populations affectées.
HERVÉ KABWATILA
