L’Assemblée provinciale de Kinshasa (APK) a accordé, ce mercredi 4 juin 2025, un délai d’une semaine au ministre provincial des Infrastructures et Travaux publics pour répondre aux préoccupations soulevées dans la question d’actualité au sujet de la démolition des constructions dites anarchiques dans la ville de Kinshasa, initiée par l’élu provincial Guylain Pohungu.
En effet, au cours de la plénière, l’initiateur de la question souhaite que le ministre éclaire la Représentation provinciale et l’opinion publique sur la décision prise par le gouvernement provincial de procéder à la démolition des constructions dites anarchiques dans la ville de Kinshasa, dont l’application devient un sujet de controverse sur le terrain.
» Monsieur le Ministre,en matière de démolition, il existe une nette différence entre les constructions anarchiques et les constructions dites inappropriées. Pour les constructions anarchiques, il faut entendre l’ensemble des constructions dont les propriétaires sont dépourvus de titres de propriété valables et qui sont érigées dans une zone interdite par les règles d’urbanisme ou d’aménagement du territoire »
» L’auteur veut également savoir quelles sont les motivations qui amènent le gouvernement provincial à s’attaquer même à la démolition des édifices d’utilité publique, notamment les centres de santé. Après la démolition, les lieux où sont passés vos tracteurs revêtent un caractère inconfortable pour la beauté de l’environnement. Pour ce faire, quelles sont les mesures prises par l’Hôtel de Ville pour l’évacuation de tous les débris issus des constructions démolies «
» Cet auteur de la question d’actualité veut également savoir s’il y a un principe du droit affirmant que l’erreur de l’administration ne profite pas à l’État, mais aux administrés. En effet, quelles sont les mesures envisagées par la Ville de Kinshasa, seule ou en collaboration avec le pouvoir central, en vue de procéder à l’indemnisation des propriétaires des constructions démolies qui disposent de documents parcellaires valablement obtenus des services attitrés de l’État «
Et d’ajouter :
» Quelles sont, en outre, les mesures envisagées par le Gouvernement provincial, seul ou en collaboration avec le Pouvoir central, notamment le Ministère de la Justice, afin de traquer tous les agents de l’État véreux qui ont délivré des autorisations et des titres de propriété en bonne et due forme pour les mêmes parcelles visées aujourd’hui par les démolitions de l’Hôtel de Ville » ?
Il sied de noter que, selon le ministre, les sites déjà identifiés dans la ville de Kinshasa, et particulièrement dans la commune de Ngalema, sont les suivants : les rives de la rivière Mayantaba sur l’avenue Mapenza, quartier Jolipak, et le long de la rivière Makelele à Bandal, au niveau de Bassoko.
GRACE DIOMI