Le gouverneur de la province du Haut-Uélé, Jean Bakomito, a présenté lundi 22 décembre 2025 devant les députés provinciaux un projet de budget équilibré de 656 826 301 684,67 francs congolais (CDF) pour l’exercice 2026. Ce montant, en parfaite équivalence entre recettes et dépenses, s’inscrit dans le cadre des sept priorités clés du programme d’actions du gouvernement provincial, visant à stimuler le développement économique et social dans cette région du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).
Lors d’une plénière de l’Assemblée provinciale, le chef de l’exécutif provincial a détaillé les axes stratégiques de ce budget, qui reflète les défis et opportunités d’une province riche en ressources naturelles mais confrontée à des enjeux sécuritaires et infrastructurels. « Le projet d’édit budgétaire de la province du Haut-Uélé, pour l’exercice 2026, est estimé à 656 826 301 684,67 francs congolais, équilibré en recettes et en dépenses, renferme les priorités contenues dans les sept (7) points clés du programme d’actions du gouvernement provincial », a déclaré Jean Bakomito, soulignant l’importance d’une gestion rigoureuse des finances publiques pour assurer la stabilité économique.
Les priorités budgétaires mises en avant par le gouverneur s’articulent autour de plusieurs piliers essentiels. Tout d’abord, la poursuite des travaux d’infrastructures, afin de maintenir l’élan de développement déjà amorcé dans une province où les routes et les équipements publics restent insuffisants. Ensuite, le renforcement de la sécurité des populations et de leurs biens, un enjeu crucial dans le Haut-Uélé, région frontalière avec le Soudan du Sud et l’Ouganda, souvent affectée par des tensions locales et des groupes armés.
Le projet budgétaire accorde également une place centrale à la redynamisation du secteur minier et forestier, deux secteurs clés de l’économie provinciale, riches en or, diamants et bois précieux. L’amélioration du climat des affaires et l’encouragement de l’entrepreneuriat des jeunes figurent parmi les objectifs, avec des mesures destinées à attirer les investissements privés et à créer des emplois. Enfin, la relance agricole est présentée comme un levier pour booster d’autres secteurs dépendants, dans une région où l’agriculture représente une source de subsistance majeure pour la population.
Ce budget 2026 s’inscrit dans un contexte national où la RDC, sous la présidence de Félix Tshisekedi, met l’accent sur la décentralisation et le développement provincial. Le Haut-Uélé, avec ses vastes étendues forestières et ses ressources minières, est considéré comme un potentiel moteur pour l’économie congolaise, mais il souffre encore des séquelles des conflits passés et d’une infrastructure défaillante. Les députés provinciaux ont salué la présentation, tout en promettant un débat approfondi lors des prochaines sessions pour assurer une exécution transparente et efficace des fonds alloués.
Selon des sources proches de l’Assemblée provinciale, ce projet budgétaire pourrait être adopté d’ici la fin de l’année, ouvrant la voie à des partenariats avec des bailleurs de fonds internationaux pour soutenir les initiatives prioritaires. Le gouverneur Bakomito a insisté sur la nécessité d’une mobilisation accrue des recettes internes, notamment fiscales, pour réduire la dépendance aux transferts du gouvernement central.
Avec ce budget équilibré, la province du Haut-Uélé espère franchir un cap décisif vers la prospérité, tout en répondant aux aspirations des quelque 2,7 millions d’habitants. Les observateurs locaux restent attentifs à la mise en œuvre, gage d’un développement durable dans cette région stratégique de la RDC.
HERVÉ KABWATILA































































