C’est un Mea Culpa en sourdine du gouvernement congolais face aux massacres du 30 aout perpétrés par les forces de l’ordre contre les adeptes de la secte Wazalendo, après une répression sanglante lors de la marche contre la MONSUCO et la force régionale ayant conduit à plus de 40 morts et plusieurs blessés.
Ce jeudi 06 septembre, le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur et chef de la commission gouvernementale ayant effectué une mission d’enquête à Goma dans la province du Nord-Kivu, reconnait face à la presse lors du briefing hebdomadaire les failles sécuritaires observées lors de cette répression sanglante
«Nous nous sommes rendus sur instruction du Président de la République à Goma pour nous rendre compte de ce qui s’était réellement passé sur terrain. Nous avons élaboré notre calendrier de travail dès le samedi et le dimanche nous avons reçu les responsables militaires pour comprendre la situation le rappel du Gouverneur à Kinshasa, la suspension de deux policiers, la libération de quelques militants des mouvements sont là les premières mesures que nous avons prises. Nous avons également décidé de la prise en charge de toutes les victimes. Nous avons suspendus les responsables du renseignement de la province du Nord Kivu » a-t-il expliqué.
Et de poursuivre :
«La réaction de l’unité spéciale c’était pour faire face aux velléités de l’armée rwandaise qui s’était mobilisée dans nos frontières et non ce cas fortuite devant lequel nous nous trouvons », a-t-il dénoncé.
Pour Patrick Muyaya, ministre de la communication, certes il y a eu un dérapage, un incident puisque ces militaires n’ont reçu aucun ordre d’en arriver là, mais aussi dénonce les laboratoires qui veulent voir le noir.
Il y a lieu de signaler que, le massacre de Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu qui a eu lieu le 30 août dernier continue à susciter tant des réactions au sein des politiques congolais et la société civile.
Hervé Kabwatila