La cour militaire supérieure de la province du Nord-Kivu a ouvert ce mardi 05 septembre 2023 le procès en flagrance sur les incidents malheureux survenus mercredi 30 aout lors des altercations entre les forces de l’ordre et les adeptes de la secte Wazalendo dans la ville de Goma.
6 militaires dont le colonel Mike Mikombe de la garde républicaine, sont poursuivis pour crime contre l’humanité par meurtre, destruction méchante, incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline.
Selon le Ministère Public, les 6 militaires poursuivis «se sont concertés pour commettre leur forfait, mais aussi que leurs agissements ont été mises en œuvre de leur initiative. Il ne s’agissait pas d’une action étatique, ils ont agi de manière isolée et non dans le cadre de leurs missions régaliennes. »
Dès l’entame, la défense parle d’un acte courageux stoppé professionnellement par les forces de l’ordre pour restaurer la quiétude et la sérénité dans la ville après les aventures de ces fauteurs des troubles jouant le jeu de l’agresseur M23/RDF.
« D’abord l’armée le 30 août, les Forces de Défense et de Sécurité ont pris toutes les précautions et ont stoppé professionnellement. Ensuite le gouvernement: qui défendait l’action des militaires accusant les manifestants qui ont mené des actions qui ont porté atteinte à l’ordre public, et qui ont causé la mort par lapidation d’un élément de la police entraînant ainsi une intervention des forces de l’ordre pour restaurer la quiétude et la sérénité dans la ville. »
Il y a lieu de rappeler que, la répression violente d’une manifestation organisée par la secte « wazalendo » a tourné au carnage, mercredi 30 aout, lorsque les forces de l’ordre l’ont réprimée, car elle avait été interdite par l’autorité provinciale. Quarante-trois personnes ont perdu la vie et cinquante-six autres ont été blessées, selon le bilan officiel.
Une centaine de manifestants a été appréhendée dont le leader de la secte, Ephraïm Bisimwa. Leur procès en flagrance a débuté, vendredi 1er septembre, au stade de l’Unité à Goma. Les manifestants protestaient contre la présence de la MONUSCO, des forces de l’EAC et des ONG internationales au Nord-Kivu.
James Kabwe