Certains croient que les actes du passé disparaissent, qu’ils sont engloutis par le temps. Mais la vie a cet étrange pouvoir de faire remonter à la surface des souvenirs qu’on aimerait oublier. Et pour Olivier Kamitatu, ancien président de l’Assemblée nationale et un des “13 glorieux” bénéficiaires des largesses de l’Assemblée, l’image qui ressurgit aujourd’hui est plutôt embarrassante, presque caricaturale.
Il y a peu, Kamitatu, depuis son piédestal, s’est emporté contre l’initiative du chef de l’État de convier les Congolais à une réflexion sur la Constitution. Une démarche pourtant respectueuse et démocratique. Mais patatras ! Un vieil article de Jeune Afrique de 2010 refait surface, comme pour lui rappeler ses propres contradictions. Il s’avère que cet Olivier Kamitatu-là, fervent apôtre du changement constitutionnel, qualifiait cette même constitution de “petite sœur de la loi fondamentale française”. Et implorait “plus de pouvoir pour le chef de l’état” Ironie du sort ou simple amnésie ?
Dans cet article, le Kamitatu de 2010 ne mâchait pas ses mots : il réclamait une révision de la Constitution. Alors, pourquoi celui de 2024 se met-il à démolir l’idée qu’il défendait autrefois ? Serait-ce pour plaire à son nouveau “gourou” Moïse Katumbi ? Ou bien son enthousiasme de 2010 venait-il du confort de son fauteuil de ministre du Plan ? À ce rythme, on se demande quel Kamitatu va encore apparaître en 2030 !
Ces contradictions ne sont que le reflet des acrobaties idéologiques de certains politiciens. Le peuple congolais, lui, observe avec un sourire amer. Et pendant que certains pataugent dans ces contradictions grotesques, le chef de l’État, lui, reste fidèle à une vision claire : un Congo bâti par les Congolais, pour les Congolais, avec une Constitution qui leur ressemble. Car c’est bien cette aspiration que nos ancêtres portaient, et c’est cette prophétie de Lumumba qui guide notre destin national.