C’est à la surprise générale samedi 23 septembre 2023 en effet que l’ancien président de la CENI corneille Nangaa Yobeluo s’est glorifié d’avoir redirigé un accord politique de gouvernance avant même la publication des résultats définitifs des élections qu’il a lui-même organisées .
Pour quels intérêts ? Quelle était sa motivation alors que la loi dispose que pareille attitude risque vraiment d’entraîner sa déchéance de la CENI au moment de la commission des faits ?
Une loi qui impose l’indépendance au président de la CENI
L’article Article 22 tel que modifié et complété par l’article 1er de la loi organique n° 21/012 du 03 juillet 2021 stipule que dans leurs missions , « les membres de la CENI jouissent d’une totale indépendance vis-à-vis des organisations politiques et celles de la Société civile ; ne sollicitent ni ne reçoivent d’instruction d’aucune autorité ou de toute autre personne extérieure ;
ne peuvent participer aux réunions des organisations politiques et celles des organisations de la Société civile qui les ont désignés, sauf dans le cadre de la vulgarisation des textes électoraux et des activités de la CENI.Toute violation des dispositions du présent article est sanctionnée de déchéance,conformément à la procédure prévue à l’article 21 bis de la présente loi. »
Connaissant pourtant toutes ces dispositions pertinentes , Corneille Nangaa avoue-t-il avoir été sous influence d’une famille politique ?
C’est la question qui revient des lors qu’on sait que la même loi portant organisation et fonctionnement de la CENI , le président de la CENI et les autres membres prennent à la clarté et lumière de l’article 20 « l’engagement solennel de n’exercer aucune activité pouvant nuire à l’indépendance, à la neutralité, à la transparence et à l’impartialité de la Commission électorale nationale indépendante, de garder le secret des délibérations et du vote, même après la cessation de mes fonctions, de ne briguer aucun mandat électif aux échéances en cours, même en …ne faisant plus partie de la Commission électorale nationale indépendante. »
A la lumière de ce qui précède et devant sa propre conscience, comment considérer donc le cas de Corneille Nangaa qui prétend avoir été rédacteur d’un accord politique entre les acteurs qui ont participé aux élections présidentielles qu’il a lui-même organisé ?
La loi est claire et condamne ses agissements .