Les processus de paix de Washington et de Doha ont été évoqués lors d’une réunion à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), entre la Première ministre congolaise et le Secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, en présence de plusieurs membres du gouvernement.
Pour Jean-Pierre Lacroix, cette rencontre a permis d’évaluer les initiatives de paix en cours avec l’appui des différents partenaires de la RDC.
« C’était une occasion très importante de faire le point sur l’état des processus de paix de Washington et de Doha, l’implication de l’Union africaine, les organisations régionales africaines, et, bien sûr, le rôle des Nations Unies, et notamment le rôle de la MONUSCO », a déclaré le diplomate onusien.
S’agissant de l’apport des Nations Unies dans l’application de la Résolution 2773, très attendue par les Congolais, Jean-Pierre Lacroix rassure de l’implication de l’ONU pour rendre effective ladite résolution.
« Nous constatons aujourd’hui, c’est que sur le terrain, la violence ne diminue pas. Elle a tendance à s’intensifier. Ça veut dire que nous devons tous ensemble redoubler nos efforts pour faire en sorte que des progrès concrets, réels, amenant la fin de la violence, un cessez-le-feu et la mise en œuvre de tous les engagements pris, la mise en œuvre de la résolution 2773, se concrétise enfin parce que les populations souffrent », s’est exclamé l’hôte de la Première Ministre.
Le Secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix a aussi saisi cette opportunité pour révéler l’aide apportée par la MONUSCO dans la protection de la population civile dans la partie Est de la RDC, qui est proie à la crise humanitaire.
« La Monusco continue de travailler activement à la protection des civils, fait de son mieux. Il y a des centaines de milliers de civils congolais qui sont protégés tous les jours en coopération avec nos collègues humanitaires, qui ont vu malheureusement leurs ressources diminuer, mais il faut que nous soyons en mesure de faire davantage. Je crois que le moment est venu pour une mobilisation de tous les acteurs. C’est la raison pour laquelle nous sommes convenus de renforcer notre coopération avec les autorités congolaises, avec le Gouvernement congolais, pour pousser à une application réelle sur le terrain des engagements pris de la résolution 2773, et encore une fois des engagements pris à Washington et Doha. Vous pouvez compter sur les Nations Unies vous pouvez compter sur la Monusco », a-t-il renchéri.
Le diplomate onusien en a ensuite appelé à une action coordonnée pour venir en aide aux victimes.
« D’abord, il faut dire que les efforts humanitaires doivent être financés à hauteur des besoins. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas et vous avez vu les conséquences dramatiques de la baisse des ressources. Deuxièmement, les parties doivent être poussées à respecter les engagements. Dans les zones où nous avons les restrictions, nos collègues humanitaires et la Monusco ont des restrictions de liberté de mouvement, d’accès aux populations en besoin ; tout doit être fait, tous les acteurs doivent se mobiliser pour que nous puissions avoir cette liberté de mouvement et ces ressources nécessaires pour porter assistance à ces milliers de déplacés parce que c’est une situation intolérable », a renchéri ce dernier.
Il sied de noter que la République Démocratique du Congo a été invitée à plaider pour le financement continu en faveur de l’ONU.
Grâce DIOMI