La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC), Vivian Van de Perre, a appelé mercredi 24 septembre 2025 à Beni, dans la province du Nord-Kivu, à une collaboration renforcée entre acteurs puissants pour résoudre la crise sécuritaire persistante dans l’Est du pays. Face à l’aggravation des conflits et à la diminution des financements, elle a insisté sur la nécessité de maintenir une mission de paix sur le territoire national.
Dans un contexte d’instabilité croissante marquée par des affrontements armés récurrents dans l’Est de la RDC, Vivian Van de Perre a qualifié la situation de « problème sérieux ». « Les conflits dans l’Est de la RDC ne diminuent pas, alors que les financements, eux, sont en baisse », a-t-elle déclaré lors de son intervention à Beni. Elle a plaidé pour le maintien d’une présence onusienne, soulignant que « il serait préférable de maintenir une mission de paix ».
Alors que l’instabilité sécuritaire ne cesse de s’aggraver en RDC, Vivian Van de Perre souligne la nécessité de maintenir une mission de paix sur le territoire national.
« C’est un problème sérieux, car les conflits dans l’Est de la RDC ne diminuent pas, alors que les financements, eux, sont en baisse. Il serait préférable de maintenir une mission de paix ! Nous savons tous que l’EAC était ici, la SADC également, mais les problèmes sécuritaires persistent. Cela exige que tous les acteurs, y compris la MONUSCO et d’autres puissants partenaires, travaillent ensemble », a-t-elle assuré.
La responsable onusienne a rappelé les efforts régionaux déjà engagés, citant la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui ont déployé des forces dans la région. « Nous savons tous que l’EAC était ici, la SADC également, mais les problèmes sécuritaires persistent », a-t-elle ajouté. Pour elle, une réponse efficace passe par une coordination accrue : « Cela exige que tous les acteurs, y compris la MONUSCO [Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC] et d’autres puissants partenaires, travaillent ensemble ».
Vivian Van de Perre n’a pas occulté les défis logistiques et financiers. Elle a reconnu l’existence de « contraintes budgétaires » liées à la réduction des contributions de certains États membres de l’ONU, un facteur qui complique le maintien des opérations de paix. Ces déclarations interviennent alors que la MONUSCO fait face à des pressions pour un retrait progressif, malgré les appels répétés à une stabilisation durable de la région.
La crise sécuritaire en RDC, impliquant des groupes armés comme le M23 et d’autres milices, a causé des milliers de morts et des déplacements massifs de populations ces dernières années. Les Nations unies et les partenaires régionaux continuent de chercher des solutions, mais les progrès restent limités face à la complexité des enjeux géopolitiques et économiques dans la zone riche en minerais.
L’ONU n’a pas fourni de détails supplémentaires sur les « acteurs puissants » impliqués dans cette collaboration potentielle, mais son appel souligne l’urgence d’une action concertée pour éviter une escalade supplémentaire.
HERVE KABWATILA