La Fondation Thabo Mbeki organise du 3 au 6 septembre à Johannesburg, en Afrique du Sud, la conférence internationale sur la paix axée principalement sur les défis auxquels est confrontée la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et la crise sécuritaire dans l’est de la RDC, couplés à une grande réunion entre des Congolais, visant à discuter sur «des causes profondes du conflit en cours. ». Plusieurs acteurs politiques de l’opposition, les belligérants ainsi que le gouvernement y sont conviés.
Alors que le gouvernement congolais, par la voix de son porte-parole Patrick Muyaya, a décliné cette offre, affirmant ne pas être intéressé, ainsi que la rébellion de l’AFC-M23 et le Rwanda qui n’y semblent pas favorable, l’on note que quelques acteurs invités à ces assises notamment Jean-Marc KABUND, Matata PONYO, Jean-Claude Kibala n’ont pas pu se rendre en Afrique du Sud faute de Visa.
Jean-Marc Kabund accuse le gouvernement congolais d’être à l’origine de ce refus, citant directement le président Félix Tshisekedi.
« Il est vrai que l’octroi d’un visa relève de la souveraineté d’un État. Mais le refuser à un opposant politique sur demande du gouvernement de son pays constitue une violation des droits humains », a dénoncé Jean-Marc Kabund.
L’ancien ministre de la fonction publique Jean-Claude Kibala, a vu son passeport diplomatique confisqué à l’aéroport international de Ndjili par la Direction générale des Migrations (DGM), l’empêchant de quitter le territoire congolais
De l’autre côté, la coalition Lamuka de l’opposant Martin Fayulu favorable à l’annonce de l’initiative, a finis par désister en dernière minute.
En outre, dans le camp de l’ancien président congolais, Joseph Kabila, on affirmé ne pas connaître grand-chose de cette initiative.
Ainsi, les chances semblent réduites pour la fondation de l’ancien président sud-africain d’accueillir le nombre d’invités prévu. Le pouvoir de Kinshasa, bien qu’il affirme soutenir toute initiative en faveur de la paix, n’a pas vraiment confiance en Thabo Mbeki, qu’il accuse d’aggraver la crise dans l’est de la RDC.
JAMES KABWE