Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi Tshilombo, a présenté lundi devant les deux chambres du Parlement réuni en congrès au Palais du Peuple un bilan positif de l’état de la nation, mettant en avant des mesures concrètes pour renforcer le secteur éducatif. Au cœur de son discours, l’accent a été mis sur la mise en œuvre accélérée de la gratuité de l’enseignement primaire, avec une augmentation salariale pour les enseignants et la construction de nouvelles infrastructures scolaires.
Dans son allocution, le chef de l’État a annoncé un supplément de 100 000 francs congolais (environ 50 dollars américains) sur le salaire de chaque enseignant, une mesure destinée à améliorer les conditions de vie des professionnels de l’éducation et à valoriser leur rôle dans la société. « Nos enseignants sont les piliers de l’avenir de notre nation. Cette augmentation vise à reconnaître leur dévouement et à attirer de nouveaux talents dans le secteur », a déclaré Tshisekedi, soulignant que cette initiative s’inscrit dans le cadre plus large de la réforme éducative lancée en 2023.
Parallèlement, le président a révélé que 1 384 nouvelles écoles ont été construites à travers le pays pour faciliter l’accès à l’enseignement primaire gratuit. Cette campagne de construction, menée dans le cadre du programme national de développement éducatif, a permis de répondre à la demande croissante d’infrastructures dans les zones rurales et urbaines défavorisées. « Avec ces écoles, nous assurons que chaque enfant congolais, indépendamment de son origine, puisse bénéficier d’une éducation de qualité sans barrières financières », a-t-il ajouté, précisant que ces établissements sont équipés de salles de classe modernes, de matériels pédagogiques et de sanitaires.
Cette annonce intervient alors que la RDC s’efforce de relever les défis éducatifs hérités des années de conflit et d’instabilité. Selon les données du ministère de l’Éducation nationale, le taux de scolarisation primaire a progressé de 15 % depuis l’introduction de la gratuité en 2019, mais des lacunes persistent en termes d’infrastructures et de rémunération des enseignants. Les syndicats enseignants, représentés par la Fédération syndicale des enseignants congolais (FSEC), ont salué cette mesure comme « un pas en avant significatif », tout en appelant à une surveillance accrue pour garantir une mise en œuvre effective sur le terrain.
Le congrès parlementaire, qui réunit députés et sénateurs, a accueilli ces annonces avec un ton positif, bien que certains élus de l’opposition aient exprimé des préoccupations quant au financement durable de ces politiques. Le gouvernement prévoit de mobiliser des ressources via des partenariats internationaux et des réallocations budgétaires pour soutenir ces initiatives.
Avec ces avancées, Félix Tshisekedi réaffirme son engagement envers une éducation inclusive et de qualité, essentielle pour le développement socio-économique de la RDC. Le Parlement devrait débattre des implications budgétaires de ces mesures dans les semaines à venir.
HERVÉ KABWATILA






























































