Le Gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé, ce samedi 15 novembre, la conclusion de l’Accord-cadre de Doha avec l’Alliance Fleuve Congo/M23 (AFC/M23). Un pas déterminant, selon Kinshasa, vers la fin des violences qui ravagent l’Est du pays depuis plus d’une décennie.
Dans son communiqué signé par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, l’exécutif affirme que cet accord pose les bases d’un processus structuré visant à obtenir la cessation immédiate des hostilités, le rétablissement de l’autorité de l’État et un retour progressif à une stabilité durable dans les zones affectées par les conflits.
Au cœur de cette démarche, le gouvernement dit maintenir comme priorité la protection des civils : femmes, enfants, personnes vulnérables et déplacés internes. Les protocoles issus de l’accord prévoient notamment la sécurisation des corridors humanitaires, l’accès facilité aux organisations humanitaires et des interventions d’urgence pour répondre aux besoins vitaux des communautés.
Huit protocoles pour encadrer une sortie globale de crise
L’Accord-cadre de Doha repose sur huit protocoles censés couvrir l’ensemble des dimensions du conflit à l’Est :
- Libération des prisonniers (signé le 14 septembre 2025)
- Mécanisme de surveillance du cessez-le-feu (signé le 14 octobre 2025)
- Accès humanitaire et protection judiciaire
- Restauration de l’autorité de l’État et réformes de gouvernance
- Arrangements sécuritaires intérimaires et DDR
- Identité, citoyenneté et retour des réfugiés et déplacés
- Relance économique et services sociaux essentiels
- Justice, vérité et réconciliation
Les six protocoles encore en discussion feront l’objet de négociations techniques au cours des deux prochaines semaines. Objectif : fixer les calendriers d’exécution et préciser les engagements mutuels pour garantir l’application effective des engagements signés.
Pas de retour en arrière, prévient Kinshasa
Le gouvernement se montre catégorique : le statu quo n’est plus une option. Les engagements pris à Doha devront se traduire rapidement en améliorations concrètes sur le terrain, en faveur des populations qui subissent les violences depuis des années.
Dans son communiqué, Kinshasa remercie le Qatar pour son rôle de facilitateur, ainsi que les États-Unis, l’Union africaine et le médiateur Faure Gnassingbé pour leur appui diplomatique déterminant dans ce processus.
Réaffirmant sa détermination à restaurer la paix et la stabilité, le gouvernement appelle la population à demeurer sereine et mobilisée autour des efforts impulsés par le Président Félix Tshisekedi afin de mettre un terme durable aux crises qui minent l’Est du pays.
Henry MLND































































