Le dignitaire d’État, homme politique et pasteur, Kilunga Bin Rashidi Eddy, figure emblématique dans la sphère d’entrepreneurs miniers de l’espace Grand Katanga, voyage à travers ses écrits pour alerter sur le manque d’attention de la population congolaise aux questions importantes de la vie nationale qui conduit la République Démocratique du Congo dans une crise de valeurs.
En effet, dans sa lutte pour la répartition des ressources naturelles de la RDC de manière générale et particulièrement du Haut-Katanga, Eddy Awazi trouve incompréhensible que l’attention de la population qui veut le changement soit malheureusement tournée de manière radicale et irréversible dans une mélancolie et une inversion des valeurs.
A l’en croire, alors ses mots et ceux des autres fils du pays qui veulent le réel changement ne sont entendus « ses conversations se transforment en monologues, les monologues en silences, et ce silence en papier patient, attendant le contact de l’encre »
« Nous sommes nés dans un monde où les mots coulent comme des rivières tumultueuses, mais où les oreilles semblent être devenues des terres arides, rarement touchées par les eaux nourricières de l’écoute. Il y a une mélancolie, presque un deuil, dans le fait de reconnaître que nos paroles ne trouvent souvent pas d’écho dans le cœur des autres. Les conversations se transforment en monologues, les monologues en silences, et ces silences en papier patient, attendant le contact de l’encre. »
Et d’ajouter :
« Dans tous les recoins de notre vie, il y a cette lutte incessante pour se faire entendre. Ce manque d’écoute crée un vide, un abîme qui sépare les âmes. Dans cet abîme, les malentendus germent, les jugements se forment sans fondement et les relations se flétrissent sous le poids de l’indifférence tacite. Face à ce silence assourdissant, l’écriture devient un sanctuaire. »
James Kabwe