Les députés européens se sont réunis, ce jeudi 13 février, à Strasbourg, pour voter une résolution sur l’agression rwandaise contre la RDC. Proposé collectivement par les groupes The Left, S&D, Renew, PPE, Verts/ALE et ECR, ce texte exige la suspension de l’accord minier de l’Union européenne (UE) avec le Rwanda, le gel de l’aide militaire et le retrait des troupes rwandaises du territoire de la République démocratique du Congo.
Les députés européens ont, dans cette résolution, condamné fermement l’occupation de Goma et d’autres territoires dans l’est de la RDC par l’armée rwandaise et le M23, qui constitue une violation inacceptable de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC. Ils ont aussi pressé le gouvernement rwandais de retirer ses troupes du territoire congolais, étant donné que cette agression est une violation manifeste du droit international et de la charte des Nations unies.
Au Parlement européen à Strasbourg en France, 443 députés sur 495 qui composent cette chambre ont voté la résolution condamnant la nouvelle agression de la République démocratique du Congo par le Rwanda marquée par le carnage ayant causé la mort de 3.000 Congolais en quatre jours par l’entrée des troupes rwandaises à Goma, capitale-martyre du Nord-Kivu, dans l’Est du pays.
« 443 députés sur 495 qui composent cette chambre ont voté la résolution condamnant la nouvelle agression de la République démocratique du Congo par le Rwanda marquée par le carnage ayant causé la mort de 3.000 Congolais en quatre jours par l’entrée des troupes rwandaises à Goma, capitale-martyre du Nord-Kivu, dans l’Est du pays. Le Parlement européen invite la Commission à subordonner la future reprise de la coopération sur les matières premières critiques à l’adhésion du Rwanda à l’initiative pour la transparence dans les industries extractives, à laquelle participe déjà la RDC; invite la Commission et les États membres à veiller à une application rigoureuse du règlement en vigueur sur les minerais provenant de zones de conflit et invite la Commission à proposer une révision des règles de l’Union en vue de garantir le respect des normes les plus élevées en matière de traçabilité et de transparence; note que le contrôle parlementaire et la participation de la société civile à la préparation, à la signature et à la mise en œuvre des protocoles d’accord sur les matières premières et des feuilles de route sont essentiels à un processus inclusif doté d’un contrôle adéquat et doivent être intégrés au protocole d’accord » ont-ils déclaré
Et d’ajouter :
« Prie instamment la Commission et les États membres de geler leur assistance militaire et sécuritaire aux forces armées rwandaises afin de faire en sorte qu’elles ne contribuent pas, directement ou indirectement, à des opérations militaires brutales dans l’est de la RDC; demande en particulier avec insistance que le renouvellement du soutien de l’Union au titre de la FEP soit réévalué afin de garantir que les troupes déployées dans le nord du Mozambique et bénéficiant du soutien de la FEP, ainsi que les personnes qui en sont responsables, ont été dûment contrôlées et n’ont pas participé aux violations des droits de l’homme dans l’est de la RDC, ou à d’autres violations des droits de l’homme, l’objectif étant de suspendre le soutien s’il est établi qu’il contribue directement ou indirectement à des opérations militaires brutales dans cette région » Ont-ils poursuivis
La situation sécuritaire dans la partie Est de la République démocratique du Congo reste préoccupante suite à l’insécurité causée par les rebelles du M23/AFC.
HERVE KABWATILA