Une délégation de députés nationaux médecins séjourne au Burundi. Ils proposent des consultations médicales gratuites aux réfugiés congolais installés dans différents camps du pays dans l’objectif de leur apporter une assistance sanitaire.
Ces familles ont fui les violences dans l’Est de la RDC, où l’armée congolaise est engagée dans des combats contre les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise. Cette délégation comprend cinq députés médecins ainsi que deux autres élus issus de circonscriptions proches des populations déplacées.
Le terrain, les députés médecins signalent des cas de malnutrition et plusieurs maladies dans les camps de réfugiés, notamment le paludisme, la rougeole et le choléra. Lors d’un échange de près de 4 heures avec le responsable santé et nutrition du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Burundi, les parlementaires ont reçu un état des lieux préoccupant.
Selon le rapport du HCR, le Burundi accueille actuellement plus de 170 000 réfugiés congolais, répartis dans cinq camps. Il s’agit de plus de 70 000 nouveaux arrivants venus s’ajouter aux 100 000 déjà enregistrés. Les premières évaluations sanitaires révèlent également que 10 % des hommes et femmes réfugiés déclarent avoir subi des violences sexuelles, tandis qu’environ 60 cas de troubles mentaux ont été recensés.
Sur le plan de la prévention, plus de 100 enfants ont été vaccinés contre le paludisme, quelque 7 000 contre la rougeole et 1 300 contre la poliomyélite. Toutefois, l’insuffisance des infrastructures sanitaires pose un sérieux problème : on dénombre environ une latrine pour 1 000 personnes, bien loin du ratio d’une latrine pour 50 personnes recommandé.
Il convient de noter que cette mission humanitaire a été annoncée lors de la plénière du vendredi 4 avril par le président de l’Assemblée nationale et a débuté ce mardi 8 avril.
GRÂCE DIOMI