Le Coordonnateur des Affaires Humanitaires de l’ONU en République démocratique du Congo à savoir BRUNO LEMARQUIS, condamne via une correspondance l’attaque contre un convoi humanitaire et déplore la mort de deux (2) travailleurs à Butembo dans la province du Nord-Kivu.
Pour BRUNO LEMARQUIS, cette attaque s’inscrit dans un contexte d’escalade de violence extrêmement préoccupant dans la province du Nord-Kivu, mettant en péril le travail et la vie des travailleurs humanitaires dans cette partie de la RDC.
« Cette attaque s’inscrit dans un contexte d’escalade de violence extrêmement préoccupant dans la province du Nord-Kivu, mettant en péril le travail et la vie des travailleurs humanitaires. Depuis le début de l’année, plus de 170 incidents sécuritaires ont directement ciblé les travailleurs humanitaires, causant au moins quatre morts et 20 blessés. Plus d’une dizaine de travailleurs humanitaires ont également été enlevés au premier semestre 2024. Ces attaques, qui constituent une violation grave du droit international humanitaire, ont un impact dévastateur sur l’accès humanitaire et la capacité des organisations humanitaires à fournir une assistance vitale aux populations dans le besoin » a-t-il souligné.
Et d’ajouter:
« À un moment où les besoins humanitaires sont immenses, il est inacceptable que ceux qui s’efforcent d’aider les personnes affectées soient attaqués et tués. Ces attaques contre les travailleurs et les biens humanitaires sont absolument répréhensibles. Elles menacent la vie de nos équipes et privent de nombreux civils congolais dans le besoin de l’aide vitale dont ils ont désespérément besoin pour survivre. Cela doit cesser. Je rappelle que les humanitaires ne sont pas des cibles, de même que les populations civiles ne sont pas des cibles. La sécurité et la protection des humanitaires doivent être assurées, et les auteurs de ces actions doivent être identifiés et traduits en justice » a poursuivi M. LEMARQUIS.
Ce dernier demande à toutes les parties au conflit à assumer leurs responsabilités et à mettre fin à cette spirale de violence qui entrave la capacité de secourir ceux qui en ont le plus besoin.
Le coordonnateur humanitaire note qu’il est temps que tous les acteurs impliqués, ainsi que ceux qui ont une influence sur les parties au conflit, travaillent ensemble pour une désescalade immédiate des violences et un retour à un dialogue politique afin de trouver une solution durable.
HERVE KABWATILA