Le secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix a été reçu le dimanche 4 février 2024 par le gouverneur du Sud-Kivu Théo Ngwabidje ou ils ont échangé sur le désengagement des Casques bleus de l’Est de la RDC qui doit se faire parallèlement à la montée en puissance des forces de sécurité congolaise afin que la protection de civils continue d’être assurée.
En effet Jean-Pierre Lacroix en substance a fait savoir que la mission de maintien de la paix n’est pas faite pour régner éternellement dans le pays mais c’est quand même important la protection des personnes continuent d’être assurée.
« Il est important que le désengagement graduel des éléments de la Monusco, c’est prévu dans le plan de désengagement, se fasse parallèlement et au même rythme avec la montée en puissance des forces de sécurité congolaises. Dans le plan de désengagement, il est prévu que l’outil que représentent ces bases soit transféré aux autorités congolaises et que l’utilisation de ces installations soit le plus bénéfique possible aux populations » A déclaré Jean-Pierre Lacroix après ses échanges avec Théo Ngwabidje, gouverneur du Sud-Kivu.
Le gouverneur du Sud-Kivu a, pour sa part, indiqué qu’après leur retrait, les casques bleus de la Monusco seront remplacés par les FARDC : « Je crois que le gouvernement de la République va faire son travail pour protéger nos populations », a expliqué Théo Ngwabidje.
Signalons que, selon le plan de désengagement adopté en décembre, le retrait de la Monusco doit s’opérer en trois phases et faire l’objet d’une évaluation régulière dont dépendra la poursuite de sa mise en œuvre. L’ONU n’a pas fixé de date limite pour le retrait complet, mais le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a clairement souhaité le mois dernier qu’il soit achevé à la fin de cette année.
La Monusco compte encore quelque 13.500 militaires et 2.000 policiers en RDC. Vendredi, un de ses hélicoptères en mission d’évacuation sanitaire a essuyé des tirs de présumés rebelles du M23 (Mouvement du 23 mars) dans le territoire de Masisi, dans le Nord-Kivu. Deux Casques bleus sud-africains ont été blessés.
Hervé Kabwatila