Le Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières JACQUEMAIN SHABANI a dans un document rendu public ce jeudi 15 mai 2025 dont une copie consultée par la rédaction de FOXTIME.CD alerté l’opinion nationale et internationale sur les agissements de l’Armée Rwandaise et de ses alliés du M23-AFC. Ces derniers sont accusés de perpétrer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité dans les zones sous leur contrôle, suscitant une vive préoccupation au sein de la communauté internationale.
Le Ministère a souligné que les actes commis par l’Armée Rwandaise et le M23-AFC incluent des violations graves des droits de l’homme. Ces accusations portent sur des assassinats, des pillages, et d’autres formes de violence systématique contre les populations civiles.
Le gouvernement a exprimé son indignation face à ces actes et a appelé la communauté internationale à prendre des mesures. Des demandes ont été formulées pour une enquête indépendante afin de faire la lumière sur ces allégations.
Ci-dessous les détails sur les faits les plus récents que Le Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières informe l’opinion nationale et internationale que l’Armée Rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC persistent dans la commission d’actes constitutifs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans les zones sous leur occupation.
- Organisation, du 10 au 13 mai 2025, d’une série d’opérations de traque contre les populations civiles assimilées à tort aux FDLR, FARDC ou encore WAZALENDO, dans la ville de Goma, le territoire de Nyiragongo et celui de Masisi, précisément dans les quartiers de Ndosho, Mugunga, Lac Vert, Katoyi, Majengo, Sake et Kimoka. Le bilan fait état de 107 assassinats, plus de 4 000hommes et jeunes garçons enlevés et embarqués de force dans des camions vers une destination inconnue, de centaines de cas d’exécutions sommaires, de viols, de tortures, de pillages, de restrictions à la liberté de circulation ainsi que d’incursions dans des structures sanitaires ;
- Installation sur le sol congolais, des familles rwandaises munies des cartes d’identités rwandaises, fait qui vient appuyer les différentes dénonciations formulées par le Gouvernement au sujet des actes d’épuration ethnique et de repeuplement orchestrés par Kigali ;
- Chasse à l’homme ciblant des personnes sous statut des réfugiés vivant dans les zones sous occupation. Les faits cités ci-dessus, qui s’ajoutent à ceux déjà dénoncés par le passé, constituent une violation flagrante des instruments juridiques internationaux, notamment la Charte des Nations Unies, l’Acte constitutif de l’Union africaine, la Convention de Genève de 1951 relative à la protection des réfugiés ainsi que la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Le Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières poursuit méticuleusement le monitoring de ces crimes commandités par Kigali et rappelle que ceux-ci appellent à une prise en charge judiciaire appropriée, afin que justice soit rendue en faveur du peuple congolais et de la République Démocratique du Congo.
HERVE KABWATILA