Dans une publication faite ce jeudi 10 juillet 2025, Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch, a exposé des pistes de solutions pour garantir le respect de l’accord signé entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Selon Mudge, le retrait des troupes rwandaises de la RDC est une condition sine qua non pour que la dynamique initiée par l’administration Trump puisse conduire à des avancées significatives.
« Pour que la dynamique impulsée par l’administration Trump aboutisse à de réels progrès, le Rwanda doit d’abord être tenu de respecter les principes qu’il a signés en avril, notamment retirer ses troupes de la RDC et faire cesser les abus du M23, qui ne doit plus être en mesure de terroriser les civils dans les villes clés. Ses attaques contre les civils doivent impérativement cesser », a déclaré Mudge.
Il a également souligné l’importance d’une évaluation indépendante des engagements pris par le Rwanda. « Le respect de ces engagements devrait être évalué par des observateurs internationaux indépendants ayant connaissance de la tendance du gouvernement rwandais au déni et à la duplicité », a-t-il ajouté.
« Pour que la dynamique impulsée par l’administration Trump aboutisse à de réels progrès, le Rwanda doit d’abord être tenu de respecter les principes qu’il a signés en avril, notamment retirer ses troupes de la RDC et de faire cesser les abus du M23, qui ne doit plus être en mesure de terroriser les civils dans les villes clés. Ses attaques contre les civils doivent impérativement cesser. Le respect de ces engagements devrait être évalué par des observateurs internationaux indépendants ayant connaissance de la tendance du gouvernement rwandais au déni et à la duplicité », écrit Human Rights Watch.
Et d’ajouter :
« La pression pour faire respecter les principes clés de l’accord ne viendra pas du Rwanda, où le parti au pouvoir ne tolère aucune dissidence, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières nationales. La pression doit de ce fait être exercée par les partenaires du pays. Les États-Unis devraient être prêts à imposer de nouvelles sanctions à l’encontre des responsables rwandais impliqués dans la commission d’abus et à dénoncer publiquement le gouvernement s’il contourne les dispositions clés de l’accord. Le gouvernement de la RDC devrait également assumer ses propres responsabilités. Son soutien continu à ses milices alliées compromettra l’accord. Au cours de cette crise, nous avons également documenté la coordination et le soutien apportés par l’armée congolaise aux Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), dont certains combattants et commandants ont été responsables du génocide rwandais de 1994. Cela doit cesser. La RD Congo doit démanteler ce groupe, une fois pour toutes », conclut-il.
Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions persistantes entre la RDC et le Rwanda, exacerbées par les activités du groupe armé M23, qui continue de semer la terreur parmi les populations civiles. Human Rights Watch appelle donc à une action concertée de la communauté internationale pour garantir la mise en œuvre effective de l’accord et protéger les droits des Congolais.
HERVÉ KABWATILA