Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC), a dépeint un tableau sombre de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays, depuis près de 30 ans.
Dans son allocution en marge de la 6e conférence mondiale des présidents de parlements qui s’est tenue à Genève, le 30 juillet, le speaker de la Chambre basse du Parlement a souligné que les atrocités perpétrées au Congo par les groupes armés et les armées étrangères ont causé environ dix millions de morts et 7 millions des déplacés.
Selon Kamerhe, ces atrocités perpétrées en violation du droit international humanitaire, sous le silence assourdissant de la communauté internationale, rappelle de manière emblématique l’urgence et la nécessité d’une diplomatie parlementaire renforcée.
« C’est avec une profonde tristesse que je vous annonce que des groupes armés ont perpétré un massacre inqualifiable à Komanda, causant la mort de dizaines de civils. Cet épisode tragique illustre une fois de plus les souffrances endurées par les populations de l’Est de la RDC depuis plus de trente ans, dans un conflit qui a déjà fait près de dix millions de morts », a déclaré Vital Kamerhe avant d’appeler la communauté internationale à intervenir rapidement afin de mettre fin à ces atrocités.
Dans cette optique, le président de l’UNC a rappelé la nécessité d’engager les parties dans la mise en œuvre de mécanismes destinés à restaurer une paix durable dans la région des Grands Lacs, et plus particulièrement en RDC, pour soulager les populations affectées.
A ce titre, il a salué les efforts diplomatiques entrepris par le gouvernement congolais sous le leadership du Président Tshisekedi, ayant abouti à la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda ainsi qu’à la déclaration de principes entre Kinshasa et AFC-M23, une rébellion qui contrôle une grande partie du Nord et Sud-Kivu, y compris les villes stratégiques de Goma et Bukavu depuis début 2025.
Mont Carmel NDEO