Dans une déclaration officielle rendue publique ce mardi, le ministère de la Communication et des Médias de la République démocratique du Congo (RDC), dirigé par Patrick Muyaya, a exprimé une condamnation vigoureuse des marches forcées imposées aux populations civiles dans les régions sous occupation rwandaise. Cette prise de position intervient dans un contexte de tensions persistantes aux frontières orientales du pays, où des accusations de violations des droits humains se multiplient.
Selon le communiqué, le gouvernement congolais dénonce ces pratiques comme une atteinte grave aux droits fondamentaux des citoyens congolais. « Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo condamne avec la plus grande fermeté les marches imposées aux populations civiles dans les zones sous occupation rwandaise », a déclaré Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, lors d’une conférence de presse tenue à Kinshasa. Il a ajouté que ces marches, décrites comme des déplacements forcés, constituent une forme d’oppression et de contrôle territorial illégitime, exacerbant les souffrances des communautés locales déjà fragilisées par les conflits armés.
« Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo exprime sa vive préoccupation face aux marches forcées organisées dans plusieurs localités de l’Est du pays sous occupation rwandaise, par les éléments du M23 agissant aux côtés des Forces de défense rwandaises (RDF), notamment à Uvira le 16 décembre, à Kamanyola le 19 décembre, à Goma le 22 décembre et à Bukavu et Sake ce 23 décembre 2025. Le Gouvernement condamne avec la plus grande fermeté ces pratiques inacceptable consistant à contraindre des populations civiles, y compris femmes et jeunes, à participer à des manifestations présentées comme un soutien à la présence illégitime des forces d’occupation rwandaise et de leurs supplétifs. Ces agissements constituent une manipulation politique et psychologique des communautés locales, assimilable à une véritable prise d’otage collective. Le Gouvernement rappelle avec la plus grande fermeté que toute tentative d’utiliser les congolaises et les Congolais comme boucliers humains ou instruments de propagande pour légitimer une occupation imposée par un pays agresseur constitue non seulement une atteinte grave à la souveraineté nationale, mais également un crime flagrant contre la dignité humaine. » Peut-on lire dans ce document signé par le ministre de la communication et des médias Patrick Muyaya.
Et d’ajouter :
« Ces violations répétées et inacceptables des droits fondamentaux des citoyens seront sévèrement sanctionnées et ne resteront jamais impunies. Face à ces faits criminels, le Gouvernement réaffirme sa détermination à protéger les populations civiles, à rétablir pleinement l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national et à traduire en justice les auteurs et commanditaires de ces actes contraires aux droits humains et aux valeurs républicaines.Le Gouvernement salue la bravoure de la population qui résiste à la manipulation de l’ennemi et appelle l’ensemble de la population à rester vigilant, solidaire et confiant dans les institutions nationales ainsi que dans les Forces Armées de la République, qui couvrent sans relâche pour la défense du territoire, la sécurité des citoyens et la préservation de la paix. Enfin, le Gouvernement réaffirme son engagement résolu dans les processus de paix en cours,en vue d’un retour durable de la paix, de la stabilité et du développement dans l’Est du pays et dans l’ensemble de la région des Grands Lacs. » A-t-il dit
Le ministre a appelé la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à ces abus, soulignant que la RDC reste déterminée à défendre son intégrité territoriale.
Cette déclaration s’inscrit dans une série de tensions diplomatiques entre la RDC et le Rwanda, accusé par Kinshasa d’ingérence dans les provinces du Nord-Kivu.
HERVÉ KABWATILA































































