Cent cinquante-trois jeunes délinquants urbains, arrêtés lors de l’opération « Ndobo » menée récemment à Lubumbashi, ont été transférés vers Kaniama Kasese, dans la province du Haut-Lomami, pour y suivre une formation professionnelle sous l’encadrement du Service national (SN). Cette initiative vise à favoriser leur réinsertion sociale et économique, selon les autorités provinciales.
L’opération « Ndobo », lancée par les forces de sécurité dans la capitale du Haut-Katanga, avait pour objectif de lutter contre la délinquance urbaine en ciblant les jeunes impliqués dans des activités criminelles. Les 153 individus concernés, âgés majoritairement de 18 à 25 ans, ont été appréhendés et placés en détention provisoire avant leur transfert. Plutôt que de les soumettre à une peine carcérale traditionnelle, les autorités ont opté pour une approche rééducative, en les envoyant dans un centre de formation situé à Kaniama Kasese, une localité rurale du sud-ouest de la République démocratique du Congo.
« Ces jeunes, arrêtés au cours de l’opération +Ndobo+ menée récemment à Lubumbashi, sont transférés à Kaniama Kasese où ils seront formés dans plusieurs métiers, notamment la menuiserie, la mécanique, l’agriculture ou encore la maçonnerie », a déclaré Martin Kazembe, gouverneur du Haut-Katanga, lors d’une conférence de presse tenue mardi. Le gouverneur a souligné que cette mesure s’inscrit dans une stratégie plus large de prévention de la criminalité, en offrant aux délinquants une seconde chance à travers l’apprentissage de compétences professionnelles.
Le Service national (SN), organisme chargé de la formation et de la réinsertion des jeunes en RDC, supervisera le programme. Les formations, d’une durée estimée à plusieurs mois, incluront des modules théoriques et pratiques, avec pour objectif de doter les participants d’outils pour une intégration durable dans la société. Des sources officielles indiquent que des évaluations régulières seront menées pour suivre les progrès des bénéficiaires, et que des partenariats avec des entreprises locales pourraient faciliter leur insertion sur le marché du travail.
Cette initiative a été saluée par certains observateurs locaux comme une alternative positive à l’incarcération, permettant de réduire la récidive et de contribuer au développement économique des régions rurales. Cependant, des voix critiques soulignent la nécessité de garantir des conditions de vie dignes pendant la formation et de prévenir toute forme d’exploitation. Les autorités n’ont pas encore communiqué de détails sur les ressources allouées ou les résultats attendus à long terme.
Le transfert s’est déroulé sous haute sécurité, avec l’accompagnement des forces de l’ordre, afin d’éviter tout incident. D’autres opérations similaires pourraient être envisagées dans d’autres provinces, selon le gouverneur Kazembe, qui appelle à une mobilisation collective contre la délinquance juvénile.
HERVÉ KABWATILA






























































