Quelques jours après l’interpellation puis la libération de l’opposant Seth Kikuni, qui était à Nairobi pour participer à un conclave de l’opposition convoqué par Joseph Kabila, l’Agence nationale des renseignements (ANR) a brièvement interpellé, ce mardi 21 octobre, Théophile Mbemba pour des raisons similaires.
Cette nouvelle convocation, jugée excessive par le mouvement « Sauvons la République Démocratique du Congo », représente une goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Dans une déclaration faite ce jour, Néhémie Mwilanya, ancien directeur de cabinet de Joseph Kabila et signataire de la déclaration finale de Nairobi, a dénoncé une chasse aux sorcières visant à réprimer les voix discordantes, en particulier celles de l’opposition politique.
Il a souligné que la liberté de réunion est garantie par la constitution en vigueur en République Démocratique du Congo.
« Nul ne peut être harcelé, intimidé ou persécuté simplement pour avoir exercé son droit à participer à une réunion d’une entité sociale de ses convictions : l’opposition politique. Celle-ci est reconnue en RDC, tout comme la liberté de réunion. Soutenons résolument Sauvons la RDC », a-t-il affirmé.
Les autorités congolaises ont qualifié ce conclave de « messe noire » autour de condamnés de justice, visant à déstabiliser les institutions légalement établies.
Le ministre de l’Intérieur et Sécurité, Jacquemain Shabani avait déclaré que le gouvernement prendrait les mesures nécessaires pour protéger l’intégrité territoriale face aux menaces, quelle qu’en soit l’origine.
Mont Carmel NDEO