Alors que les affrontements se poursuivent entre les FARDC et une frange du groupe armé MAPI, l’administrateur militaire du territoire d’Irumu, le colonel Siro N’Simba Bunga a annoncé la suspension provisoire des activités minières sur toute l’étendue du groupement Kabarole, en chefferie de Bahema.
Cette mesure vise à identifier les habitants afin de les mettre à l’abri contre les éventuelles infiltrations ennemies dans la zone.
« Toutes ces activités d’exploitation de l’or sont suspendues jusqu’à nouvel ordre afin de renforcer la sécurité et le travail de vérification dans la zone dans le but de distinguer les civils et non-civils », a déclaré le numéro 1 du territoire d’Irumu soulignant que la paix demeure la priorité de l’administration militaire.
Face à la population de Shari, l’administrateur du territoire d’Irumu a aussi invité les déplacés à collaborer avec les services de sécurité.
« J’aimerais demander la mobilisation de tout le monde pour ériger des barrières. Si vous constatez qu’une personne mène des activités ou est en lien avec les déstabilisateurs, vous devez la dénoncer », a-t-il déclaré.
Le colonel Siro N’Simba Bunga a également encouragé les combattants de MAPI, un groupe armé signataire de l’acte d’engagement de cessation des hostilités de poursuivre le processus de réinsertion.
« Au-delà de ce délai, ceux qui ne l’auront pas fait seront considérés comme des ennemis cherchant à déstabiliser nos activités. J’ai déjà informé tous les chefs que désormais tout élément de MAPI retrouvé ailleurs que dans les sites prévus posera problème aux chefs concernés. Il est donc important d’aider les chefs à dénoncer toute personne ayant appartenu à MAPI pour qu’elle se rende à l’endroit désigné. Car si certains restent encore dans le village, cela posera un problème et les services de sécurité viendront les chercher. Il faut le dire », a averti l’administrateur d’Irumu.
A l’instar du Nord-Kivu, l’Ituri est une province en proie à l’insécurité grandissante. Elle a été placée sous état de siège depuis mai 2021 afin d’endiguer l’activisme de groupes armés qui sèment la terreur et la désolation.
Malgré les nombreuses opérations militaires menées, l’Ituri est loin de sortir de l’auberge tant les groupes armés continuent de massacrer la population civile.
Mont Carmel NDEO