Malgré le remplacement des autorités civiles par les militaires dans le cadre de l’état de siège décrété depuis quatre ans, visant à lutter contre l’insécurité persistante dans la province de l’Ituri, des groupes armés continuent d’opérer dans plusieurs villages, ciblant notamment les civils.
Selon les rapports de la société civile, 163 personnes ont été tuées entre juin et juillet de cette année lors d’attaques menées par des groupes armés tels que la CODECO, la Zaïre-Autodéfense et les ADF. Ces derniers demeurent actifs malgré les opérations militaires d’envergure lancées dans la province.
Au-delà de ces chiffres alarmants, la coordination provinciale de cette structure citoyenne a documenté 31 cas de viols, touchant des femmes, y compris des personnes âgées et des mineures. Par ailleurs, 181 maisons ont été incendiées et 69 boutiques pillées.
Face à cette situation préoccupante, la société civile appelle les autorités à renforcer la protection des civils et à traduire en justice les auteurs de ces violences et violations des droits humains.
Dieudonné Lossa, le coordonnateur provincial, a demandé au Président de la République de diligenter une enquête indépendante mixte afin d’évaluer objectivement tous les dégâts et d’en établir les responsabilités.
« Au gouvernement central, de s’investir pour accompagner le retour immédiat des personnes déplacées. Cela permettra aux enfants de reprendre le chemin de l’école, car à Bunia, les classes sont surpeuplées », a-t-il déclaré.
Mont Carmel NDEO