Le député national et candidat déclaré à la présidentielle de 2023 en détention à la prison de Makala Jean-Marc Kabund a lors de sa comparution lundi 08 aout 2023 devant la Cour de Cassation fait des graves déclarations accusant le président Félix Tshisekedi de mauvaise gouvernance.
En effet , devant les juges et le ministère public, Jean-Marc Kabund a expliqué le sens de ses propos «Félix Tshisekedi devrait être considéré comme un danger au sommet de l’État »
prononcés à sa conférence de presse tenu l’année dernière .
« J’ai demandé au peuple de tout mettre en œuvre pour que Monsieur Tshisekedi soit écarté lors des prochaines élections car je considère que le pays court un grand danger sous sa direction. Ce danger, c’est la misère du peuple. C’est également l’insécurité persistante dans l’Est du pays, le banditisme urbain et les enlèvements. Le danger réside dans l’absence d’un projet social cohérent, et l’absence d’un programme clair au sommet de l’État. Tout semble être décidé par essai-erreur ».
Selon lui, ses propos doivent être considérés comme ceux d’un candidat et non comme ceux d’un citoyen lambda.
« Je me suis exprimé en tant que candidat à la présidence de la République, en tant que président d’un parti politique de l’opposition et en tant que député national. Ce que j’ai dit à l’encontre de Monsieur Tshisekedi, Étienne Tshisekedi l’avait dit auparavant à l’encontre de Mobutu et de Kabila. Tshisekedi a même qualifié Mobutu de fou, mais il n’a pas été arrêté pour cela ».
Au cours de l’audience, Jean-Marc Kabund a accusé le pouvoir de Félix Tshisekedi d’agir plus brutalement que les régimes précédents.
« Mon épouse a été arrêtée et condamnée pour des actes que j’ai commis. Vous pouvez voir l’ampleur que cette affaire prend. Maman Marthe n’avait jamais été arrêtée par Mobutu, et l’actuelle première dame n’a jamais été arrêtée par Kabila. Kabila n’avait jamais arrêté ma femme ».
Il sied de noter que l’affaire a été renvoyée à lundi 14 août 2023, l’audience prochaine ouvrira la voie aux plaidoiries du ministère public.
Dans le carnet du ministère public , 12 chefs d’accusations sont retenus à la charge de l’ancien bras droit de Felix Tshisekedi. Il s’agit notamment de l’outrage envers le Parlement, le Gouvernement, la République ainsi que l’offense envers le chef de l’Etat et propagation des faux bruits.
Ces infractions été commises par l’ancien président premier vice-président de l’Assemblée nationale à l’issue de sa conférence de presse tenue le 18 juillet 2022
James Kabwe