À l’occasion de la Journée mondiale des personnes vivant avec handicap, célébrée chaque année le 3 décembre, le ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, dirigé par la ministre Raissa Malu, a réitéré son ferme engagement en faveur d’une éducation inclusive et numérique. Cette déclaration s’inscrit dans un contexte où l’accès équitable au savoir pour tous les élèves, y compris ceux en situation de handicap, constitue une priorité absolue pour le gouvernement congolais.
Dans un communiqué officiel diffusé ce matin, la ministre Malu a souligné que « l’éducation doit être un droit fondamental, accessible à chacun, sans discrimination ». Elle a rappelé les objectifs du Plan national d’éducation inclusive 2024-2029, qui vise à transformer les établissements scolaires en environnements sûrs, ouverts et épanouissants pour tous les apprenants. Ce plan, adopté récemment par le gouvernement, met l’accent sur trois piliers essentiels : l’adaptation des contenus et des outils pédagogiques, la formation continue des enseignants, et l’amélioration de l’accessibilité physique des écoles.
Le ministère s’engage à développer des ressources éducatives numériques adaptées aux besoins spécifiques des élèves handicapés, tels que des logiciels de lecture d’écran pour les malvoyants, des outils de communication augmentative pour les personnes atteintes de troubles du langage, et des plateformes en ligne accessibles via des interfaces intuitives. « Nous investissons dans des technologies qui brisent les barrières, permettant à chaque enfant de participer pleinement à la vie scolaire », a déclaré la ministre
La formation des enseignants figure également au cœur de cette stratégie. Des programmes de sensibilisation et de formation spécialisée seront déployés à travers le pays, afin que les éducateurs soient équipés pour accueillir et accompagner les élèves en situation de handicap. Selon les données du ministère, plus de 10 000 enseignants bénéficieront de ces formations d’ici 2025, avec un focus sur les méthodes pédagogiques inclusives et la gestion des salles de classe diversifiées.
Enfin, l’accessibilité des écoles est une priorité non négociable. Le plan prévoit la rénovation d’infrastructures scolaires pour inclure des rampes d’accès, des ascenseurs adaptés, des toilettes accessibles et des espaces aménagés pour les élèves utilisant des fauteuils roulants ou des aides techniques. « L’école doit être un lieu sûr et ouvert, où chaque élève se sent valorisé et capable de s’épanouir », a insisté Raissa Malu, citant des exemples de projets pilotes déjà en cours dans plusieurs provinces.
Cette initiative s’aligne avec les objectifs de développement durable des Nations Unies, notamment l’ODD 4 sur l’éducation inclusive et de qualité. Des organisations internationales, telles que l’UNESCO et Handicap International, ont salué ces efforts, soulignant leur potentiel à réduire les inégalités éducatives en République démocratique du Congo, où environ 15 % de la population vit avec un handicap, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé.
HERVÉ KABWATILA































































