Dans la zone de santé de Bunyakiri,en territoire de Kalehe au Sud-Kivu le cri d’alarme est lancé. Des milliers d’enfants et de femmes enceintes, déplacés de guerre, sont frappés par la malnutrition aiguë sévère. Sans intervention urgente, l’ASBL Union pour le Progrès du Congo (UPCO) craint une hécatombe.
La crise humanitaire au Sud-Kivu prend une tournure dramatique dans le territoire de Kalehe. Interrogé par Foxtime.cd ce lundi 22 décembre, Ajuwelake Kapata Fraternel, Coordinateur de l’ASBL UPCO, a dressé un tableau sombre de la situation nutritionnelle et sanitaire dans les aires de santé de Ramba, Kachiri, Chigoma et Karasi.
Depuis avril dernier, les affrontements ont poussé les habitants de Ramba, Murangu, Chirimiro, Mushunguti et Chigoma à fuir vers des zones supposées plus calmes comme Kachiri, Mwinga, Kaloba ou Bulambika. Cependant, ce refuge s’est transformé en piège.
« Ces déplacés vivent dans une précarité absolue. Ils n’ont ni abris décents, ni toilettes, ni accès à l’eau potable. Ils passent la nuit à la belle étoile et sont victimes de la famine et de diverses maladies faute d’assistance », déplore Ajuwelake Kapata.
La conséquence directe de cette vie de privation est l’augmentation fulgurante des cas de malnutrition aiguë sévère. Les plus vulnérables, notamment les enfants de moins de cinq ans ainsi que les femmes enceintes et allaitantes, sont en première ligne.
« Les parents n’ont plus les moyens de nourrir leurs enfants. Si rien n’est fait rapidement, nous risquons de perdre de nombreuses vies. Nous lançons un cri d’alarme à la communauté humanitaire nationale et internationale », prévient le coordonnateur de l’UPCO.
L’alerte est d’autant plus grave que la réponse médicale locale est paralysée. Les centres de santé de la place font face à une pénurie totale d’intrants thérapeutiques (plumpy-nut, lait thérapeutique) et de médicaments essentiels. Cette carence rend impossible la prise en charge des cas de malnutrition déjà identifiés souligne notre source.
Face à l’imminence d’une catastrophe, l’UPCO interpelle directement :L’UNICEF et ses partenaires de mise en œuvre mais aussi des organisations spécialisées dans la protection de l’enfance et de la femme.
L’Asbl plaide au gouvernement provincial du Sud-Kivu le déploiement d’urgence de kits alimentaires, de médicaments et de fournitures pour abris avant que le pire ne se produise dans cette partie du territoire de Kalehe.































































