Le président du parti Alliance pour le Changement (A.Ch), Jean-Marc Kabund défie l’autorité provinciale et maintient la marche pacifique de la plateforme politique « Coalition de la Gauche Congolaise », prévue ce lundi 15 décembre à Kinshasa.
Dans un communiqué signé par le directeur de cabinet du gouverneur, l’Hôtel de Ville rappelle que l’itinéraire choisi se situe dans une zone interdite aux manifestations depuis le 30 septembre 2021.
Réagissant à cette décision, l’opposant dénonce la violation de l’article 26 de la Constitution qui garantit la liberté de manifestation en RDC.
« Le pouvoir en place tente de nous interdire arbitrairement une marche pacifique et, en parallèle, finance avec l’argent du Trésor public des contre-manifestations et recrute des Kulunas à travers la ville de Kinshasa pour nous attaquer avec des armes blanches. Ceci prouve que le régime de Kinshasa s’est définitivement engagé sur la voie de l’arbitraire et de l’oppression », a déclaré Jean-Marc Kabund.
Dans sa déclaration, l’ancien bras droit du président Tshisekedi et président de l’UDPS accuse le pouvoir de museler les voix dissidentes qui exigent que le gouvernement mette fin aux souffrances de la population.
« Il préfère insuffler l’intimidation, la peur et le chaos plutôt que la sécurité, la justice et la souveraineté nationale », a arguë l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale.
L’initiateur de la « Coalition de la Gauche Congolaise » dénonce également « une tyrannie, une démocratie confisquée, où les droits fondamentaux sont accordés ou retirés selon la convenance du pouvoir ».
« Cette dérive autoritaire constitue une grave trahison de l’idéal démocratique pour lequel tant de Congolais se sont battus. Face à cette tyrannie et à la lumière de la tragédie que traversent nos compatriotes de l’Est, nous n’avons plus le choix : se taire, c’est se soumettre », a-t-il pesté.
Malgré l’interdiction, Jean-Marc Kabund a annoncé que la marche est maintenue et a promis de résister à ce qu’il qualifie « d’intimidation ».
« Aucune interdiction illégale, aucune intimidation, aucune manœuvre de terreur ne nous fera reculer. Ce lundi 15 décembre, nous appelons le peuple à se lever, à briser le mur de la peur et à reprendre, pacifiquement mais fermement, sa souveraineté dans la rue. Chaque atteinte à nos libertés renforcera la détermination citoyenne et populaire ainsi que la lutte pour la dignité, la justice et la libération démocratique de notre pays. Chaque acte d’intimidation rencontrera une résistance farouche de notre part », a-t-il conclu.
C’est depuis mardi que l’opposant mobilise dans les rues de Kinshasa pour sa première grande manifestation depuis sa mise en liberté.
Mont Carmel NDEO































































